commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid
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ces propos. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s inconvénients administratifs, cette condition, dans<br />
certains cas, s’avère être impossible.<br />
Dans un pays où les enfants abandonnés sont légion et augmentent, il est<br />
impensable <strong>de</strong> maintenir ce critère « Haïtien d’origine » en l’état. S’il fal<strong>la</strong>it s’en<br />
tenir au seul critère d’Haïtien d’origine <strong>sur</strong> <strong>la</strong> base du « jus sanguinis cumulé »<br />
ces enfants sans lien <strong>de</strong> filiation risqueraient <strong>de</strong> former une cohorte d’apatri<strong>de</strong>s,<br />
ce qui est contraire à <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration Universelle <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l’Homme et aux<br />
Traités ratifiés par Haïti. Du reste, combien d’haïtiens sont susceptibles d’établir<br />
un lien <strong>de</strong> filiation <strong>sur</strong> autant <strong>de</strong> générations <br />
Pour les raisons susmentionnées et les conséquences fâcheuses qui s’y<br />
rattachent, il ne serait pas souhaitable que cette disposition <strong>de</strong>meure dans <strong>la</strong><br />
Constitution.<br />
Enfin, s’agissant <strong>de</strong> l’obligation <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r sa nationalité, <strong>de</strong> n’ « y avoir<br />
jamais renoncé… au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> naissance », cette exigence, au fond, est<br />
justifiée car lorsqu’un individu répudie sa nationalité, il accomplit un acte<br />
solennel, volontaire <strong>de</strong> rupture avec l’État qui lui avait attribué <strong>la</strong> nationalité.<br />
Cependant, dans <strong>la</strong> forme, le terme « renoncé » employé <strong>de</strong>puis fort longtemps<br />
(<strong>de</strong> façon répétée) dans les constitutions haïtiennes, doit être corrigé, pour être<br />
impropre. Contrairement au sens qu’on lui prête, <strong>la</strong> renonciation, en matière <strong>de</strong><br />
nationalité, n’est pas un acte abdicatif, un abandon ; c’est plutôt un refus. C’est<br />
le fait pour une personne « <strong>de</strong> décliner <strong>la</strong> possibilité que lui <strong>of</strong>frait <strong>la</strong> loi<br />
d’acquérir une nationalité qu’elle ne possédait pas ». Il importe donc <strong>de</strong> revenir<br />
à une terminologie exacte, celle <strong>de</strong> répudiation, qui est l’acte d’abandonner <strong>la</strong><br />
nationalité attribuée par un État.<br />
Aussi, au fond, d’une part, l’article 11 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution mérite d’être<br />
retouché pour rendre plus aisée l’attribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> nationalité en assouplissant <strong>la</strong><br />
notion « d’Haïtien d’origine » et, d’autre part, dans <strong>la</strong> forme, il <strong>de</strong>vrait être<br />
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