commission présidentielle groupe de travail sur la ... - Club of Madrid
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celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> restauration ou non <strong>de</strong>s forces armées, mises entre parenthèses <strong>de</strong>puis<br />
1995. En effet si dans <strong>la</strong> réalité, ces forces ont été liquidées, elles existent<br />
toujours au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution qui n’a jamais été amendée <strong>sur</strong> ce point.<br />
Autrement dit, faut-il aux côtés <strong>de</strong> <strong>la</strong> PNH reformer les forces armées ou <strong>de</strong><br />
préférence faut-il renforcer les forces <strong>de</strong> police en prévoyant en leur sein <strong>de</strong>s<br />
corps à statut militaire ou enfin faut-il repenser <strong>la</strong> force publique La question<br />
débor<strong>de</strong> <strong>la</strong>rgement le champ constitutionnel, car elle intéresse l’État et interpelle<br />
les citoyens. La question est irritante et passionnée ; bru<strong>la</strong>nte et complexe.<br />
Irritante et passionnée car au lieu <strong>de</strong> faire l’unité <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation, elle <strong>la</strong> divise.<br />
Bru<strong>la</strong>nte en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> forces armées étrangères <strong>sur</strong> le territoire et<br />
les limites actuelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> force publique réduite à <strong>la</strong> seule force <strong>de</strong> police<br />
rappellent le besoin <strong>de</strong> forces militaires. Complexe car au regard du passé,<br />
l’histoire <strong>de</strong> l’armée contemporaine ne p<strong>la</strong>i<strong>de</strong> pas en sa faveur ; en revanche, à<br />
s’en tenir au présent, sa nécessité se fait ressentir. Aussi faut-il sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
question impasse « pour ou contre l’armée » car à <strong>la</strong> poser ainsi on risque<br />
d’apporter <strong>de</strong>s réponses subjectives et partielles qui escamotent un problème<br />
bien plus vaste.<br />
A bien réfléchir <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l’armée renvoie à <strong>de</strong>ux aspects fondamentaux<br />
pour tout État : <strong>la</strong> souveraineté et <strong>la</strong> sécurité publique. D’emblée, il faut<br />
souligner que lors <strong>de</strong>s rencontres débats <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission, tous ceux qui se sont<br />
exprimés, dans leur très gran<strong>de</strong> majorité, ont c<strong>la</strong>irement réc<strong>la</strong>mé le<br />
rétablissement <strong>de</strong> l’armée. Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est associée et adossée à un besoin<br />
d’ordre et d’autorité. Ainsi formulée, elle exclut toute nostalgie <strong>de</strong> l’armée sous<br />
sa forme ancienne ; elle vise une armée pr<strong>of</strong>essionnelle, réaménagée, remo<strong>de</strong>lée<br />
protégeant les citoyens contre tout type <strong>de</strong> menace et participant à <strong>de</strong>s activités<br />
techniques. En c<strong>la</strong>ir, il s’en dégage une conception nouvelle <strong>de</strong> l’armée, à<br />
savoir que celle-ci <strong>de</strong>vrait être une force <strong>de</strong> protection et non <strong>de</strong> répression. On<br />
ne saurait méconnaitre un souhait si fréquemment renouvelé, si ar<strong>de</strong>mment<br />
déc<strong>la</strong>ré.<br />
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