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Toepassingsmogelijkheden van het elektronisch toezicht in het ...

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SECTION I – TABLES RONDES AVEC QUELQUES ACTEURS<br />

électronique serait utilisée comme un moyen technique pour pouvoir mieux contrôler les<br />

mises en liberté sous conditions actuellement ordonnées). Le participant A perçoit dans<br />

les propos du participant J que la surveillance électronique ne peut être envisagée que<br />

comme une extension du filet pénal, car ce dispositif servirait à renforcer le contrôle dans<br />

l’hypothèse où l’<strong>in</strong>téressé est dans les conditions d’une mise en liberté sous conditions. Il<br />

replace l’<strong>in</strong>itiative dans un contexte de mesure de la population carcérale où 40% de<br />

celle-ci sont alimentés par la détention préventive. Il estime qu’il faut remédier à cette<br />

situation. Pour le participant B, si le but est de dim<strong>in</strong>uer le nombre de mandats d’arrêt et<br />

la durée de la détention préventive, l’<strong>in</strong>troduction du bracelet électronique n’est sans<br />

doute pas, à son sens, la meilleure piste.<br />

Le participant A rappelle, par ailleurs, que des problèmes existent autour de la mise en<br />

liberté sous conditions : quant au choix des détenus qui en bénéficient, quant à l’absence<br />

du contrôle du respect des conditions. Le participant J commente le fait que les prévenus<br />

qui passent de<strong>van</strong>t la Chambre des mises en accusation ou la Chambre du conseil « sont<br />

prêts à tout pour sortir et vont proposer des conditions tout azimut ». Le participant A<br />

achève d’énumérer les limites de la mise en liberté sous conditions par le constat d’une<br />

absence de réaction par rapport au non respect des conditions. Il <strong>in</strong>siste sur ce po<strong>in</strong>t : « la<br />

libération sous conditions est un peu un pansement sur la conscience d’une libération<br />

pure et simple mais qui est rarement satisfaisante ». Il s’agit, selon lui, de trois raisons<br />

qui témoignent d’une mauvaise application de la mesure. D’après lui, cela serait<br />

<strong>in</strong>téressant que la surveillance électronique puisse occuper ce créneau. Le participant J se<br />

demande par contre s’il ne faudrait pas commencer par renforcer l’arsenal des mesures<br />

alternatives a<strong>van</strong>t d’envisager autre chose. « Donnons les moyens au juge d’<strong>in</strong>struction ».<br />

Il lui semble que le parquet à Bruxelles ne demande pas souvent des mesures alternatives,<br />

les renforcer, dit-il, les <strong>in</strong>citeraient à les solliciter et cela, pense-t-il, réduirait le nombre<br />

de mandat d’arrêt.<br />

Pour le participant K, les difficultés de mise en œuvre pratique sont <strong>in</strong>quiétantes au vu<br />

des difficultés observées au niveau de l’exécution des pe<strong>in</strong>es. La surveillance<br />

électronique devient une période test a<strong>van</strong>t la libération conditionnelle, avec entre autres<br />

pour conséquence que cette dernière est de plus en plus retardée. Le participant C<br />

manifeste son <strong>in</strong>quiétude : « donc parler d’une réforme alors que ça ne fonctionne pas<br />

très bien à l’exécution des pe<strong>in</strong>es… ». Le participant I dit ignorer comment fonctionne la<br />

surveillance électronique dans le cadre de l’application des pe<strong>in</strong>es, mais lui aussi sait que<br />

des problèmes d’efficacité sont déplorés. Or dans le cadre de cette mesure d’<strong>in</strong>struction, il<br />

lui semble que les garanties doivent être da<strong>van</strong>tage assises. C’est pourquoi, à l’heure<br />

actuelle il reste également sceptique.<br />

Le participant E attendrait volontiers, quant à lui, de pouvoir consulter les budgets<br />

débloqués par le m<strong>in</strong>istre de la justice pour les mesures qu’il envisage, il considère que<br />

« c’est un piège à cons ».<br />

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