25.09.2013 Views

Toepassingsmogelijkheden van het elektronisch toezicht in het ...

Toepassingsmogelijkheden van het elektronisch toezicht in het ...

Toepassingsmogelijkheden van het elektronisch toezicht in het ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CHAPITRE 2 – LA PAROLE AUX ACTEURS<br />

cohabitant majeur, il poursuit : « ou alors c’est que ça va très mal dans son couple (…) si<br />

on disait à mon épouse vous avez le choix entre la maison et la prison, moi je préfèrerais<br />

qu’elle reste à la maison ».<br />

Le participant H comprend l’hésitation sur la question de l’accord du conjo<strong>in</strong>t mais se<br />

pose da<strong>van</strong>tage de questions face à la situation que pourraient connaître des parents qui<br />

ne désirent pas nécessairement que leur enfant, <strong>in</strong>dépendamment de sa mise sous<br />

surveillance électronique, reste à la maison. En envisageant le même cas de figure, le<br />

participant E estime que l’avis des parents est <strong>in</strong>dispensable et que cette prise de contact<br />

permettra par ailleurs au juge d’<strong>in</strong>struction d’avoir accès à une série d’<strong>in</strong>formations<br />

relatives à la position éducative des parents, dont celui-ci devra tenir compte dans sa<br />

décision d’envisager ou pas une mise sous surveillance électronique.<br />

Le participant H évoque l’option d’envisager un autre domicile comme éventuelle piste<br />

de solution mais il lui semble qu’elle présente également des limites si, par exemple, le<br />

prévenu ne bénéficie pas de ressources. Face à ce type de difficultés, le participant J<br />

reprend qu’il ne faut envisager une surveillance électronique que quand les conditions<br />

sont réunies, cela éviterait un hiatus. C’est également l’avis d’un autre participant : « les<br />

décisions ne doivent pas nécessairement se prendre au début du dossier ».<br />

Cette discussion laisse entrevoir qu’il n’est pas simple de concilier les po<strong>in</strong>ts de vue. Pour<br />

le participant A, soit la surveillance électronique est une des conditions alternatives à la<br />

détention préventive qui vise uniquement le contrôle du respect de certa<strong>in</strong>es conditions,<br />

soit c’est un mode d’exécution du mandat d’arrêt, et il est alors question, pour lui, d’une<br />

situation plus contraignante, mise en place pour veiller à toute une série de risques et dont<br />

la bonne suite dépendrait du bon vouloir de personnes tierces (enfants, conjo<strong>in</strong>t,<br />

proprio) :« Il s’agit là d’une difficulté importante dont les solutions semblent peu<br />

évidentes ».<br />

3.2.3 Délai<br />

Sous cette thématique, se profilent deux moments dist<strong>in</strong>cts. Tout d’abord celui du choix<br />

de la mesure, ensuite celui du délai de sa mise en œuvre. Alors que la décision de mise<br />

sous surveillance électronique pourrait succéder à un temps de détention préventive, la<br />

mise en oeuvre ne peut souffrir aucun délai.<br />

Quant à la mise en œuvre opérationnelle, les <strong>in</strong>tervenants s’accordent sur le po<strong>in</strong>t qu’il est<br />

<strong>in</strong>dispensable, pour la pert<strong>in</strong>ence de cette mesure, que les moyens soient dégagés<br />

proportionnellement aux ressources matérielles et huma<strong>in</strong>es qu’elle exige. Le participant<br />

I poursuit en se mettant dans la perspective du mandat d’arrêt et en déduit qu’« un délai<br />

entre la décision d’ordonner une surveillance électronique et la mise en liberté est<br />

<strong>in</strong>envisageable ». Les <strong>in</strong>tervenants évoquent différents éléments susceptibles de créer un<br />

délai entre la décision de mise sous surveillance électronique et sa mise en œuvre<br />

effective. Le participant E et d’autres <strong>in</strong>sistent plusieurs fois tout au long de cette<br />

discussion sur la nécessité que le matériel soit disponible sans délai. Le participant E<br />

précise que c’est une condition <strong>in</strong>contournable « S<strong>in</strong>on c’est contre productif et ce n’est<br />

pas prendre au sérieux la leçon ou la sanction que l’on <strong>in</strong>flige à quelqu’un, et lui devrait<br />

150

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!