Dimensiuni ale limbajului n context carceral
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de lutter contre l’oubli. Ajoutons qu’une fois récupérés les ossements du cher disparu, mort dans la paroisse<br />
de Commercy, le grand-père paternel les protège pendant le voyage de retour dans des caisses de madeleines.<br />
Le journal de Pierre et cette allusion transparente à l’œuvre proustienne constituent un témoignage du pouvoir<br />
de l’écriture de récupérer le temps perdu. La création artistique est donc, chez Rouaud, génératrice et garante<br />
de l’identité<br />
et de la sauvegarde de l’être devant la force destructrice du temps.<br />
de Rouaud, Des hommes illustres. Il s’agit de la villa que Joseph,<br />
le père, se propose de construire, acte de<br />
création architectur<strong>ale</strong> synonyme d’une traversée des siècles :<br />
et les styles et achevait en le ruinant l’inachevé. (…) Ce monument affronterait les temps futurs. Nous<br />
plantions dans la carte de Bretagne au-dessus de Random une pointe à tête de diamant». 2<br />
temporalité.<br />
L’œuvre artistique a, selon Rouaud, la dureté qui assure son éternité, l’éclat et la v<strong>ale</strong>ur du<br />
diamant.<br />
Le dernier symbole de la création artistique que je vous propose est présent dans le deuxième roman<br />
«Imaginez : la villa d’Hadrien en notre jardin. Le grand architecte audacieux mêlait les siècles<br />
Comme symbole de toute création artistique, la villa d’Hadrien est donc censée échapper à la<br />
Jean Rouaud révèle donc dans ses romans une double généalogie qui oblige plus que la noblesse et qui<br />
le pousse presque implacablement vers la création artistique. Son destin d’artiste semble inscrit dans son arbre<br />
généalogique et l’écrivain n’a autre option que s’y soumettre. A son tour,<br />
il codifie ce fatum dans les<br />
symboles qu’il utilise en tant que briques pour bâtir une villa d’Hadrien à soi.<br />
BIBLIOGRAPHIE :<br />
Janssens, Peter, L’écriture exhume – sur Jean Rouaud in Ecritures contemporaines 2 (états du roman<br />
contemporain), Actes du<br />
colloque de Calaceite, Fondation Noesis, 6-13 juillet 1996, Lettres<br />
Modernes Minard, Paris-Caen, 1999, p. 143-158.<br />
Jişa, Simona, La figure de l’artiste chez Jean Rouaud, Cluj-Napoca, Casa Cărţii<br />
de Ştiinţă, 2007, 230 p.<br />
Rouaud, Jean, Les Champs d’honneur, Paris, Editions de Minuit, 1990, 188 p.<br />
Rouaud,<br />
Jean, Des Hommes illustres, Paris, Editions de Minuit, 1993, 174 p.<br />
Rouaud,<br />
Jean, Le Monde à peu près, Paris, Editions de Minuit, 1996, 254 p.<br />
TEMA CREAŢIEI ARTISTICE ŞI IMAGINILE EI SIMBOLICE<br />
ÎN OPERA LUI JEAN ROUAUD<br />
Rezumat<br />
Toate temele majore <strong>ale</strong> prozei lui Jean Rouaud converg spre cea a creaţiei artistice, autorul practicând o adevărată artă<br />
poetică diseminată prin simboluri specifice pretutindeni în textele s<strong>ale</strong>.<br />
Un prim simbol de acest gen este cel al ochelarilor, asociat privirii miopului. Ambele realizează o mediere necesară între<br />
realitatea înconjurătoare şi ochiul deci conştiinţa privitorului. Sub efectul ploii, ochelarii devin factor de înfrumuseţare a realului şi<br />
deci metaforă<br />
a actului creaţiei artistice. În plus, privirea miopului refuză înregistrarea imaginii lumii ca totalitate, reţinând mai<br />
degrabă detaliul semnificativ, unic revelator al frumuseţii lumii. Asemenea miopului, artistul percepe lumea ca pe un microcosmos.<br />
1 Ibid., p. 139.<br />
2 Jean Rouaud, Des hommes illustres, Paris, Les Editions de Minuit, 1993, p. 77.