Dimensiuni ale limbajului n context carceral

Sans doute, le Moi lyrique s’identifie à ce « il », car c’est la seule option qui justifie le haut degré d’empathie
que le récit de ses actions relève.
L’apparition de la femme est désignée par des termes opposés. Des épithètes comme « chère,
délicieuse et exécrable femme » ou « mystérieuse femme » témoignent des sentiments contradictoires, et
même le poète s’en rend compte lorqu’il affirme : « à laquelle [la femme] il doit tant de plaisirs, tant de
douleurs, et peut-être aussi une grande partie de son génie ». (p. 204) Le mélange de plaisir et de souffrance
qu’on a déjà mentionné est très clairement transmis par l’incident de la balle, tirée d’une main maladroite, qui
décapite pourtant la poupée figurée en épouse. C’est dans les douleurs provoquées par l’épouse que le tireur
trouve et l’adresse et la satisfaction de décapiter la poupée, et pour cela il se montre fortement reconnaissant,
en lui baisant la main : « Ah ! mon cher ange, combien je vous remercie de mon adresse ! » (p. 204) La
femme devient ainsi un mal nécessaire dans la vie de l’artiste, une source de petits bonheurs qu’on apprécie
d’autant plus, car elles viennent de la part d’une « inévitable et impitoyable Muse ».
Tout est paradoxe lorsqu’on essaye de marquer l’essentiel dans la relation de Baudelaire avec la
femme. Mais ce qui compte le plus n’est pas la femme même, mais surtout l’écho que son statut dual fait dans
le Moi lyrique qui se révèle, tel que Julia Kristeva l’affirme dans Soleil noir. Dépression et mélancolie, par
« l’alternance entre dépression et anxiété, dépression et actes pervers, perte de l’objet et du sens de la parole et
domination sadomasochique sur eux. » 1 Cet écho transforme le poète dans une victime diabolique, qui aime
taquiner son tortureur, y cherche le plaisir et en même temps se trouve dans l’impossibilité de s’en détacher,
comme un être accroché à un joujou connecté à une source de haute tension.
BIBLIOGRAPHIE
Baudelaire, Charles, Œuvres complètes, Paris, Editions Robert Laffont, 1980.
Kristeva, Julia, Soleil noir, Dépression et mélancolie, Paris, Editions Gallimard, 1987.
FEMEIA LA BAUDELAIRE ÎNTRE DORINŢǍ ŞI RESPINGERE
Rezumat
Alegerea femeii ca temǎ în volumul Mici poeme în prozǎ (Spleenul de Paris) se datoreazǎ complexitǎţii acesteia, surprinsǎ
printr-o serie de dihotomii, dezvǎluind trǎsǎturi contradictorii şi având consecinţe paradoxale asupra universului liric. Un exemplu
elocvent în acest sens este înfǎţişarea femeii ca întrupare a binelui şi a rǎului, în poemul „Dorinţa de a picta”, ceea ce inspirǎ eului
liric sentimente antitetice, de la încântare la exasperare. Dezvoltând conceptul femeii ca fiinţǎ dualǎ, „Femeia sǎlbaticǎ şi amanta”
prezintǎ, pe de o parte, femeia lipsitǎ de trǎsǎturile care îi conferǎ feminitatea, pe de altǎ parte, femeia elegantǎ şi graţioasǎ. Bucuria
contemplǎrii celei dintâi izvorǎşte din dispreţul pentru superficialitatea celei de-a doua. „Care este cea adevǎratǎ?” aduce o nuanţǎ
nouǎ portretului deja schiţat, scoţând în evidenţǎ şocul, urmat de dezamǎgire, cauzate de lipsa de concordanţǎ între imaginea femeii
ideale şi reprezentarea sa concretǎ. Deziluzia este înlocuitǎ de maliţiozitate, alternatǎ cu admiraţie, în „Vânǎtorul curtenitor”, unde
femeia se dezvǎluie ca sursǎ a plǎcerii şi a suferinţei. Fiecare poem pune accent nu atât pe imaginea femeii în sine, cât pe felul în
care aceasta se reflectǎ în conştiinţa poetului, stǎpânit de o stare de dependenţǎ în jocul sǎu de-a victima.
Cuvinte-cheie: Dihotomii surprinzǎtoare, Bine şi rǎu, Sǎlbǎticie şi civilizaţie, Ideal şi realitate, Plǎcere şi suferinţǎ, Victimǎ
diabolicǎ.
1 Julia Kristeva, Soleil noir, Dépression et mélancolie, Editions Gallimard, 1987, p. 36.