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Optique Géométrique - UVT e-doc - Université Virtuelle de Tunis

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Chapitre 1<br />

corps qui absorbe intégralement tout rayonnement frappant sa surface.<br />

Chauffé à haute température, le corps noir émet <strong>de</strong> la lumière à toutes les<br />

longueurs d’on<strong>de</strong>s: Si l’on porte en fonction <strong>de</strong> la longueur d’on<strong>de</strong>, la<br />

<strong>de</strong>nsité d’énergie radiative, on obtient une courbe régulière tendant vers zéro<br />

pour les gran<strong>de</strong>s et pour les faibles longueurs d’on<strong>de</strong>s et présentant un<br />

maximum pour une longueur d’on<strong>de</strong> λ dépendant simplement <strong>de</strong> la<br />

température suivant la loi dite <strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong> "Wien" découverte en<br />

1896 et qui stipule que le produit <strong>de</strong> la température par λ est une constante :<br />

cette loi expérimentale est fabuleuse en ce sens qu’elle nous permet <strong>de</strong><br />

trouver la température connaissant λ et vice-versa. Ainsi sans poser les pieds<br />

sur le Soleil, on peut savoir que la température à sa surface est <strong>de</strong> 6000°C.<br />

Malheureusement, malgré <strong>de</strong> nombreuses tentatives, ces manifestations<br />

expérimentales n’ont pu être reproduites par la théorie classique. Tout au<br />

plus Rayleigh (1842-1919) et Jeans (1877-1946), combinant<br />

l’électromagnétisme et la physique statistique, attribuèrent l’émission<br />

lumineuse à un ensemble d’oscillateurs qui vibrent : chaque oscillateur ayant<br />

une énergie moyenne continue proportionnelle à la température. Le résultat<br />

trouvé ne reflète pas l’expérience et, s’il donne un accord pour les gran<strong>de</strong>s<br />

longueurs d’on<strong>de</strong>s, il conduit par sa continuité à une énergie rayonnée infinie<br />

pour les faibles longueurs d’on<strong>de</strong>s, ce qui est inacceptable physiquement et<br />

conduit à la catastrophe ultraviolette. Les physiciens firent d’autres<br />

tentatives mais sans succès. Leur échec est dû essentiellement à leur<br />

attachement au concept <strong>de</strong> la continuité <strong>de</strong> l’énergie considéré alors comme<br />

fondamental et inattaquable. On érigeait pourtant en principe la<br />

discontinuité <strong>de</strong> l’espace car les objets sont séparés les uns <strong>de</strong>s autres, tout se<br />

termine quelque part. Les molécules, les atomes,…ne s’interpénètrent pas, il<br />

y a <strong>de</strong>s limites bien nettes entre eux, seul était continu le vi<strong>de</strong> dans lequel ils<br />

flottent. Mais on ne disposait d’aucune notion similaire sur la divisibilité <strong>de</strong><br />

l’énergie : une pierre ne tomberait jamais avec un mouvement saccadé, le<br />

Soleil n’éclairerait pas par flambées…<br />

L’apport <strong>de</strong> Planck a été d’évaluer <strong>de</strong> façon différente l’énergie moyenne<br />

<strong>de</strong> chaque oscillateur qu’il postule discrète et valant un multiple entier d’une<br />

énergie ε. Pour bien reproduire le spectre expérimental, ε <strong>de</strong>vra être une<br />

fonction monotone <strong>de</strong> la fréquence ν. Planck prit alors la fonction la plus<br />

simple qui est un monôme hν, h étant une constante. L’accord s’est révélé<br />

parfait et la <strong>de</strong>nsité d’énergie rayonnée calculée par ce modèle reproduit<br />

l’expérience et permit, moyennant quelques manipulations mathématiques<br />

simples, <strong>de</strong> retrouver la loi <strong>de</strong> Wien et <strong>de</strong> calculer la constante h qui sera<br />

appelée constante <strong>de</strong> Planck et qui vaut 6.62 10 -34 J.s. Le 14 décembre 1900<br />

Planck énonce alors sa loi dans toute sa gloire : « les échanges d’énergie<br />

entre la matière et le rayonnement ne se font pas <strong>de</strong> façon continue mais par<br />

quantités discrètes et indivisibles d’énergie hν appelés "quanta" », quanta<br />

-14-

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