odyssée - Notes du mont Royal

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hommes, si, après l'avoir reçu dans ma cabane, el t'avoir
fait les présents de l'hospitalité, j'allais te tuer elle ravir
la douce existence! Pourrais-je ensuite implorer de bon
cœur Jupiter, fils de Saturne? Mais voici l'heure du souper :
înes compagnons rentreront dans un instant, pour apprêter
avec moi dans la cabane un agréable repas. »
6. Tels étaient les discours qu'ils échangeaient. Bientôt
après arrivèrent les porcs et leurs pasteurs; ceux-ci renfermèrent
les troupeaux dans leurs gîtes habituels, pour
y passer la nuit; et les porcs, entrant à l'étable, poussèrent
un. cri immense. Alors le divin porcher donna ses
ordres à ses compagnons : « Amenez-moi le porc le plus
beau, pour que je le sacrifie en l'honneur de l'étranger,
venu de si loin : nous profiterons aussi du sacrifice, nous
qui peinons depuis longtemps et souffrons à soigner ces
porcs, aux dents blanches, tandis que d'autres dévorent
impunément le fruit de nos labeurs. » Après avoir ainsi
parlé, il fendit du bois avec l'airain cruel. Les serviteurs
amenèrent un pure de cinq ans, bien gras, et le placèrent
ensuite près du foyer; et le porcher n'oublia pas les Immortels
: car il était doué d'une âme vertueuse; mais il
commença le sacrifice par jeter dans le "feu les poils enlevés
de la tête du porc, aux dénia blanches; puis, il demanda
à tous les dieux de ramener le prudent Ulysse
dans son palais. Ensuite, ayant levé le bras, il frappa la
victime avec une branche de chêne, qu'il avait réservée
en fendant le bois, et l'abattit sans vie; les serviteurs
évenlrèrent le porc, le flambèrent et le dépecèrent immédiatement.
Le porcher enveloppa les morceaux de chair
crue dans une graisse épaisse, en prélevant les prémices
de tous les membres; il en jeta une partie dans le feu,
après l'avoir saupoudrée de fleur de farine, et les serviteurs
découpèrent le reste en petiîs morceaux, qu'ils embrochèrent
et rôtirent avec soin; après quoi, ils retiré-