odyssée - Notes du mont Royal

CHANT XIV. *5t
11 dit; et, la tête appuyée sur le coude, il prononça ces
mots : ce Écoutez, amis : on songe divin m'est venu pen-
* dant mon sommeil. Nous voilà fort éloignés des vaisi
seaux; mais que l'un de vous aille dire au fils d'Atrée,
ce Agamemnon, pasteur des peuples, de nous envoyer des
« vaisseaux un renfort de guerriers, s II dit; et Thoas 1 ,
fils d'Andrêmon, se leva promptement, et, jetant son
manteau de pourpre, courut dans la direction des vaisseaux
: et moi, je me couchai avec joie, enveloppé dans
son vêtement. Ah! que ne suis-je dans la fleur de l'âge,
et que nai-je encore toute ma vigueur ! un des porchers
de cette étable me donnerait son manteau, par affection '
et par respect à la fois pour un brave guerrier; mais
aujourd'hui ils me méprisent, parce que j'ai sur le corps
de méchants vêtements. »
8. Alors, prenant la parole à ton tour, tu lui répondis,
porcher Eumée : « 0 vieillard, le récit que lu nous
as fait est ingénieux; tu n'as dit aucune parole inutile et
contraire aux convenances; aussi, tu ne manqueras maintenant
ni de vêtements ni de tous les autres secours qu'un
malheureux suppliant a le droit d'attendre; mais, au retour
de l'aurore, tu reprendras tes haillons : car nous
n'avons pas ici plusieurs manteaux ni plusieurs tuniques
de rechange: chacun de nos bergers n'en a qu'une. [Mais,
quand le fils chéri d'Ulysse sera de retour, il te donnera
un manteau et une tunique pour te vêtir, et il t'enverra
où ton cœur aspire à se rendre.] » Après avoir ainsi parlé,
il se leva, et plaça près du feu pour Ulysse un lit qu'il
recouvrit de peaux de brebis et de chèvres. C'est là
qu'Ulysse se coucha; et Eumée jeta sur lui un manteau
épais et ample, qui lui servait de vêtement de rechange,
lorsqu'un orage affreux éclatait. Voilà comment Ulysse
! Eoi de Fleuron el de Calydon, en Étoile : il était venu au siège
de Troie avec quarante vaisseaux. Vuvez Iliade, pouim»