odyssée - Notes du mont Royal

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bienveillant, et je souhaite qu'il agrée au cœur de tous les
deux. Tant que YOUS avez gardé au fond de l'âme l'espoir
que le prudent .Ulysse re?iendrait dans sa demeure,
il n'y avait pas de mal à attendre et à retenir les prétendants
au palais : c'était là le meilleur parti, si Ulysse, dç
retour, fût rentré dans ses foyers. Mais aujourd'hui il est
évident qu'il ne reviendra jamais. Ya donc trouver ta
mère et invite-la à prendre pour mari le plus noble d'entre
nous; celui qui lui aura fait les plus beaux présents.
De cette façon, tu jouiras de tous les biens de ton père,
mangeant et buvant à ton gré, et Pénélope ira dans la
maison d'un autre époux. » Le sage Télémaquelui répondit
à son tour : € Âgélaûs, j'en jure par Jupiter et par les
souffrances de mon père, qui a péri sans,doute ou mène
une vie errante loin d'Ithaque : je ne retarde point l'hymen
de ma mère : je la presse, au contraire, d'épouser
l'homme qui lui plaira et lui donnera des présents innombrables.
Mais je rougirais de la renvoyer du palais malgré
elle et avec de dures paroles : puissent les dieux ne
point permettre qu'il en soit ainsi ! )>
7. Ainsi parla Télémaque; Palîas-Minerve excita chez
les prétendants un rire inextinguible et troubla leur raison.
Mais déjà le rire'était étranger sur leurs lèvres, -et
ils avalaient les viandes, encore rouges de sang, et leurs
. yeux se remplissaient de larmes, et leur cœur songeait à
gémir. Alors Théoclymène, semblable aux dieux, leur
adressa ces paroles : « Ah ! malheureux, que vous arrive-t-il
de funeste? vos têtes, vos visages, et jusqu'à vos
genoux sont enveloppés d'une nuit obscure; des cris lamentable
séclatent et vos joues sont trempées de larmes ;
ces murs et ces superbes piliers dégouttent de sang ; le
vestibule et la cour sont pleins d'ombres, qui descendent
dans la nuit de l'Érèbe ; le soleil a disparu du ciel, pour
faire place à d'affreuses ténèbres. » Il dit; et tous rirent