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odyssée - Notes du mont Royal

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37S ODfSSÉE.<br />

dans l'intérieur de cette salie les fiers prétendants, quelle<br />

que soit leur ardeur. Vous deux, après lui avoir ramené<br />

en arrière les pieds et les mains, jetez-le dans la chambre<br />

et fermez la porte derrière vous; puis, attachez-lui une<br />

forte courroie, et hissez-le jusqu'au haut d'une colonne,<br />

tout près <strong>du</strong> plafond, afin qu'il survive longtemps, en<strong>du</strong>rant<br />

de cruelles douleurs, s 11 dit ; eus, dociles à sa voix,<br />

lui obéirent, lis se rendirent à l'appartement, sans être<br />

aperçus de Mélanthée qui était à l'intérieur : en ce moment,<br />

il cherchait des armes au fond de la chambre. Les<br />

deui pasteurs l'attendirent, debout de chaque côté de la<br />

porte. Comme Mélanthée, le chevrier, franchissait le seuil,<br />

portant, d'une main un beau casque, et de l'autre un large<br />

et vieux bouclier, couvert de crasse, que le héros Laerte<br />

portait aux jours de sa jeunesse (il gisait là depuis longtemps,<br />

et les courroies en étaient décousues), ils sautèrent<br />

sur lui, le saisirent et le tirèrent dans la chambre par<br />

les cheveux; là, ils le renversèrent à terre, sur le plancher,<br />

malgré ses_ cris de douleur, et lui serrèrent les<br />

pieds et les mains avec un lien odieux, après avoir eu<br />

soin de les ramener tout à fait en arrière, comme l'avait<br />

ordonné le fils de Laerte, le patient et divin Ulysse ; puis,<br />

lui attachant une forte courroie, ils le hissèrent jusqu'au<br />

lmut d'une colonne, tout près <strong>du</strong> plafond. Alors tu lui<br />

adressas, porcher Eumée, ces paroles railleuses : « Maintenant<br />

tu passeras toute la nuit, Mélanthée, couché dans<br />

un lit moelleux, comme tu le mérites. Tu ne manqueras<br />

pas de voir l'Aurore, au trône d'or, sortir des flots de<br />

l'Océan, à l'heure ou tu amènes tes chèvres au palais<br />

pour servir au festin des prétendants. » À ces mots, ils<br />

le laissèrent là, serré dans des liens cruels : puis, ayant<br />

revêtu les armes et fermé la porte brillante, ils rejoignirent<br />

le prudent, l'artificieux Ulysse. Alors ils se tinrent<br />

debout à ses côtés, respirant l'audace : ils étaient quatre

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