odyssée - Notes du mont Royal

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tu n'es point tel qu'on le dit. Monstre, pourquoi trames*
tu la mort et le trépas de Téléinaque, sans égard pour les
suppliantsf dont Jupiter est le témoin? Il n'est pas permis
de se tendre des embûches les uns aux autres. Ne
sais-tu pas que ton père est venu se réfugier ici, 'pour
se soustraire à la vengeance du peuplef vivement irrité
contre lui, parce qu'il s'était joint à des pirates Taphiens
et avait ravagé les Thesprotes, nos alliés. On voulait le
tuer, loi arracher la douce .existence, et dévorer ses
biens immenses; mais Ulysse les contint et arrêta leur
emportement. Et cependant tu ruines aojourd'hifî sa
maison impunément, tu poursuis sa femme, tu veux assassiner
son fils, et moi tu m'accables de chagrin. Mais
je t'invite à mettre fin à tes violences et à réprimer les
autres. » Eurymaque, fils de Polybe, lui répondit alors :
ce Fille d'Icarius, prudente Pénélope, rassure-toi ; et que
ces pensées n'occupent point ton esprit. Il n'est pas un
homme, il n'en sera et n'en fut'jamais, qui ose porter la
main sur ton fils Télêmaque, tant que je vivrai et
verrai la .lumière sur la terre : car je te le déclare, et
ma parole s'accomplira : son sang noir ruissellera aussitôt
autour de ma lance. Plus d'une fois, en effet, Ulysse,
destructeur de cités, me faisant asseoir sur ses genoux,
m'a mis dans les mains de la viande rôtie et m'a versé du
vin rouge : c'est pourquoi je chéris Télêmaque plus que
tous les autres hommes. Qu'il ne craigne donc pas la mort
de la part des hommes ; quant à la mort qui vient des
dieux, nul ne peut l'éviter. » 11 parlait ainsi pour la rassurer;
mais lui-même préparait la mort*à Télêmaque,
Pénélope remonta donc à F étage supérieur, dans son
magnifique appartement, où elle pleura son cher époux
Ulysse, jusqu'à l'heure où Minerve, aux yeux étincelants,.
fit descendre le doux sommeil sur ses paupières.
6. Sur le soir, le divin porcher revint auprès d'Ulysse