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odyssée - Notes du mont Royal

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520 ODYSSÉE.<br />

absolument <strong>du</strong> même éclat que ces torches : car il ne lui<br />

reste pas même un cheveu. » 11 diî; et s'adressa en même<br />

temps à Ulysse, destructeur de cités : « Étranger, voudrais-tu<br />

me servir, si je te prenais chez moi, à l'extrémité<br />

de mon domaine (tu aurais un salaire suffisant), pour ramasser<br />

des épines et planter, de grands arbres? Là, je te .<br />

fournirais <strong>du</strong> pain en abondance, des vêtements pour<br />

t'habiller et des sandales pour te mettre aux pieds. Mais,<br />

comme tu n'as appris qu'à mal faire, lu ne voudras pas te<br />

livrer au travail; tu préfères mendier par la ville pour<br />

avoir de quoi repaître ton ventre insatiable. » L'ingénieux<br />

Ulysse, prenant la parole à son tour-, lui répondit : c Eurymaque,<br />

si nous luttions tous deux à qui fera le plus de<br />

besogne dans un herbage, au printemps, quand les jours<br />

sont longs, et que nous eussions l'un et l'autre une faucille<br />

recourbée pour nous essayer au travail, sans rien prendre<br />

jusqu'à la nuit, et que l'herbe ne nous manquât pas; ou<br />

bien si nous avions à con<strong>du</strong>ire une paire de ces excellents<br />

bœufs,/oui, grands, tous deux repus d'herbe, égaux en<br />

âge et en force et doués d'une vigueur indomptable ; si le<br />

champ avait quatre'arpents, et que le sol s'entr'ouvrit docilement<br />

sous le soc, alors tu verrais si je tracerais devant<br />

moi un sillon droit et tong;''Enfm, si le fils de Saturne suscitait<br />

aujourd'hui la guerre en quelque'endroit, et que<br />

j'eusse un bouclier, deux lances et un casque tout d'airain,<br />

bien adapté à mes tempes, alors tu me verrais combattre<br />

aux premiers rangs, et tu ne me reprocherais pas<br />

ma voracité. Mais'tu as toujours l'insulte à la bouche, et<br />

ton cœw est sans'pitié. Tu te crois un grand et puissant<br />

personnage, parce que tu vis avec un petit nombre<br />

d'hommes sans valeur. Mais, si Ulysse revenait et rentrait<br />

dans sa patrie, ces portes, toutes larges qu'elles sont, te<br />

sembleraient .soudain trop étroites, lorsque tu fuirais à<br />

travers le vestibule hors delà maison. » Il dit; Eurymaque

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