odyssée - Notes du mont Royal

CHANT XXIV. 401
s hèrm Laerte (puisse l'ouvrage de mes maies n'être pas
t entièrement perdu!), lorsque la Parque fatale de la mort
« l'aura couché dans le tombeau. Plus d'une femme grec-
« 'que, dans le pays, s'indignerait contre moi, si je'laissais
« gisant sans-linceul un homme qui a posSédô'tatot de
« biens. » Elle dît, et notre cœur généreux se laissa persuade?:'
Et alors elle ourdissait penda'nt'Ie jour cette
grande toile ; et la nuit, à la clarté des flambeaux'', elle la
défaisait. C'est ainsi que durant trois années elle tint sa
tme xachée et séduisit les Grecs. Mais lorsque tint fa quatrième*
année, quand les saisons furent révolues [avec le
oêur^'dës mois, ; et que de longs jours se furent écoulés,]
alowune de ses femmes, instruite de la vérité, h'éus avertit;'^*
nous surprîmes Pénélope défaisant le stipefte tissu.
Voilà ^comment elle Ta terminé, malgré elle et'par'contrainte.
Quand elle nous montra le voile, cette grande
toile qu'elle avait tissée et lavée, et qui avait l'éclat du soleil
ou de la lune, alors une divinité ennemie ramena
Ulysse à l'extrémité de son champ, où le porcher avait
son habitation. Là, se rendit le fils chéri du divin Ulysse,
arrivant de la sablonneuse Pylos sur un noir vaisseau.
Tous deux, après avoir concerté le funeste trépas des prétendants,
entrèrent dans la ville fameuse ; toutefois Ulysse
y vint le dernier, car Télémaque l'avait précédé. Ce fut le
porcher qui l'amena, couvert de haillons et pareil ù un
mendiant vieux et misérable. Aucun de nous ne put le re-.
connaître, quand il apparut soudain : les plus âgés'même
s'y trompèrent Nous l'accablâmes de paroles injurieuses
et de coups; mais lui se laissa patiemment injurier et
frapper dans son propre palais. Lorsque enfin Fesprit de
Jupiter, qui tient l'égide, l'eut animé, il enleva, aidé de
Télémaque, les armes superbes, et les déposa dans son
appartement dont il ferma les verrous. Ensuite le héros,
fertile en ruses, ordonnai son épouse d'apporter aux pré-