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un déficit public qui culmine à 30 milliards de dollars en 2016, soit 24 %
du PIB, un déficit commercial budgétaire qui dépasse 20 milliards de
dollars, un déficit des paiements courants qui atteint 8 %, un chômage
qui touche 25 % de la population active et la moitié des jeunes diplômés.
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Alors que le sous-sol du pays regorge d’hydrocarbures …
Le manquement de la France à « ses valeurs universelles », réprouvé
par François Hollande, le « pacifisme » des manifestants souhaitant
célébrer la victoire sur le nazisme invoqué par Abdelaziz Bouteflika
dissimulent la cause de la répression ordonnée, le 11 mai 1945, par le
général de Gaulle : les atrocités commises depuis le 8 mai, par les
émeutiers qui ensanglantaient la Petite-Kabylie, aux cris de « N’katlou
ennessera ! » (« Mort aux Européens ! »), « Djihad ! Djihad ! ».
Geste symbolique de François Hollande : le 19 mars 2016, il est le
premier président de la République à s’associer aux commémorations
d’un cessez-le-feu qui n’en fut pas un. Dans son discours, il affirme :
« Après huit années d’une guerre douloureuse, les peuples
français et algérien allaient chacun s’engager dans un nouvel avenir,
dans de nouvelles frontières, dans de nouveaux rapports de part et
d’autre de la Méditerranée […]. Le 19 mars est une date de
l’Histoire, elle marque l’aboutissement d’un processus long et
difficile de négociations pour sortir d’une guerre de décolonisation
qui fut aussi une guerre civile. La signature des accords d’Évian fut
une promesse de paix, mais elle portait aussi en elle, et nous en
sommes tous conscients, les violences et les drames des mois qui
ont suivi. Le 19 mars 1962, ce n’était pas encore la paix, c’était le
début de la sortie de la guerre dont l’Histoire nous apprend qu’elle
est bien souvent la source de violence, ce qui fut tragiquement le cas
en Algérie, avec des représailles, des vengeances, des attentats et
des massacres… »
Deux jours auparavant, l’écrivain algérien Boualem Sansal pestait :
« À quelques mois de la présidentielle (en Algérie), se prosterner
ainsi devant Bouteflika, c’est calamiteux pour l’image de la France
et catastrophique pour le combat courageux que les Algériens
mènent pour se libérer de la dictature coloniale du FLN et de