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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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que l’Algérien de souche autochtone sur les plans politique et

civique dans le cadre d’un État algérien unitaire (notamment droits

de vote, d’éligibilité, etc.). Les distinctions et les différences

légitimes seront reconnues et respectées. En particulier l’originalité

culturelle, la liberté de conscience et l’exercice des cultes, ainsi que

toutes les libertés individuelles (liberté de circulation,

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d’association, etc.) . »

Et cet « Algérien de cœur » de déplorer :

« On sait ce qu’il est advenu de ces promesses après

l’Indépendance […]. Ces promesses, ces solennelles promesses, ont

duré ce que durent les roses, l’espace d’un matin. »

Restait, constatera-t-il, amer,

« un code de nationalité ségrégationniste, fondé sur la race et la

religion ».

8 avril 1962. Référendum sur le « projet de loi soumis au peuple

français par le président de la République et concernant les accords à

établir et les mesures à prendre au sujet de l’Algérie sur la base des

déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 ».

90,70 % des électeurs de métropole, seuls admis à voter, glissent un

« oui » dans les urnes. Les pieds-noirs ont été exclus des isoloirs. D’où ce

commentaire de René Lenoir, un pied-noir, qui dirigera l’ENA de 1988 à

1992 :

*

« Grande a été (leur) amertume de n’avoir en rien été associés à

des négociations qui engageaient leur avenir et celui de leurs

enfants. La roue de l’Histoire est passée sur eux en les ignorant.

Cent trente ans d’efforts, de souffrances, de sacrifices, de bonheur

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aussi, étaient effacés d’un coup . »

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