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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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l’aveuglement des autres, les agitations de beaucoup ».

Le lendemain, alors qu’à Paris, le Journal officiel dévoile le texte

intégral des accords d’Évian, à Alger, où le cessez-le-feu entre

officiellement en vigueur à 12 heures, Jean Morin, délégué général du

gouvernement en Algérie, clame :

« Voilà une Algérie nouvelle, libre, prospère, heureuse, qui

trouvera dans son indépendance les ressources de sa fierté, dans sa

coopération avec la France l’exaltation de ses souvenirs et les

raisons de ses espérances. »

Cependant, un tract de l’OAS prévient : « Le cessez-le-feu de

De Gaulle n’est pas celui de l’OAS. » Autre tract, signé du général

Salan :

« Je donne l’ordre à mes combattants de harceler toutes les

positions ennemies dans les grandes villes d’Algérie. Je donne

l’ordre à mes camarades des forces armées, musulmans et

européens, de nous rejoindre dans l’intérieur de ce pays, qu’il leur

appartiendra de rendre immédiatement à la seule souveraineté

légitime, celle de la France. »

Sur « Radio France », « la voix de l’Algérie française », il lance :

« Français, Françaises, un cessez-le-feu qui livre à l’ennemi des

terres françaises vient d’être consenti. Il s’agit là d’un crime contre

l’Histoire de notre nation. Je donne l’ordre à nos combattants de

harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes

d’Algérie. »

À peine Christian Fouchet prend-il ses fonctions de haut-commissaire

de la République en Algérie, poste créé en remplacement du délégué

général du gouvernement, qu’il se veut rassurant :

« FRANÇAIS D’ALGÉRIE,

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