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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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23 avril : dans l’après-midi, le général Salan arrive de Madrid et prend la

tête des putschistes. À 20 heures, le général de Gaulle dénonce à la

télévision « un quarteron de généraux en retraite » : « Au nom de la

France, j’ordonne que tous les moyens, je dis tous les moyens, soient

employés pour barrer la route à ces hommes-là, en attendant de les

réduire. J’interdis à tout Français et, d’abord, à tout soldat, d’exécuter

aucun de leurs ordres. » Dans la nuit, Michel Debré appelle les

Français à se mobiliser pour barrer la route aux putschistes qui, selon

lui, veulent larguer des parachutistes sur Paris. La tentative de coup

d’État fait long feu.

17 octobre : malgré le couvre-feu, le FLN organise à Paris une

manifestation. La police tire et fait des dizaines de morts.

1962

8 février : partis de gauche et syndicats organisent, place de la Bastille, à

Paris, une manifestation, interdite par la préfecture, contre l’OAS. La

police charge. 8 morts à la station de métro Charonne.

18 mars : signature des accords d’Évian, censés notamment protéger les

pieds-noirs : « Leurs droits de propriété seront respectés. Aucune

mesure de dépossession ne sera prise à leur encontre sans l’octroi

d’une indemnité équitable préalablement fixée. » Les assassinats et

les enlèvements de pieds-noirs se multiplient, ainsi que les assassinats

de harkis.

23 mars : à Alger, 120 hommes de l’OAS prennent le contrôle de Bab el

Oued. L’armée boucle le quartier.

26 mars : manifestation de solidarité avec Bab el Oued. Vers 14 h 45, la

foule s’engage rue d’Isly, à Alger. À un barrage, les soldats du

e

4 RTA (régiment de tirailleurs algériens) tirent. Une centaine de

morts et plus de 200 blessés. Dans la soirée, le général de Gaulle

demande aux Français de voter « oui » au référendum du 8 avril

destiné à entériner les accords d’Évian. Pas un mot sur le drame de la

rue d’Isly.

8 avril : 90,70 % des électeurs de métropole glissent un bulletin « oui »

dans les urnes. Les Français d’Algérie n’ont pas été autorisés à voter.

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