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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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pour les y reprendre à l’occasion. Mais l’issue n’est pas là. Elle

n’est pas, non plus, dans les rêves politiques et dans l’éloquence de

la propagande des réfugiés à l’étranger.

En vérité et en toute conscience, l’issue est maintenant tracée.

Elle est tracée par le fait que les forces de l’ordre maîtrisent peu à

peu le terrain. Mais surtout, elle est tracée par la manifestation

décisive du 28 septembre.

Cependant, je le dis sans ambages, pour la plupart d’entre eux, les

hommes de l’insurrection ont combattu courageusement. Que

vienne la paix des braves, et je suis sûr que les haines iront en

s’effaçant.

J’ai parlé de paix des braves. Qu’est-ce à dire ? Simplement ceci :

que ceux qui ont ouvert le feu le cessent et qu’ils retournent, sans

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humiliation, à leur famille et à leur travail . »

Le FLN repousse la main tendue.

Le 24 octobre, lettre du général de Gaulle au général Salan.

Amicale :

« Mon cher Salan,

Tout va très vite en ce moment, au moins en apparence, mais ce

n’est pas dans le mauvais sens. L’ensemble de la nation française

fait maintenant bloc sur quelques idées simples :

– On ne doit pas lâcher l’Algérie.

– Plus tôt cessera la rébellion, mieux cela vaudra.

– Il faut mettre en valeur ce pays misérable.

– Quant aux affaires politiques (statut, ou non, etc.) on verra plus

tard. Aujourd’hui, ce n’est pas la question. […].

Tout ce qui marquera, sur le terrain, notre résolution, notre

activité et notre supériorité, sera, pour l’ensemble, de la plus haute

importance.

Soyez, mon cher Salan, bien assuré de mes sentiments de

confiance profonde et de sincère amitié. »

Le 25 novembre, autre lettre. Toujours amicale :

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