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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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longtemps et de manière irrévocable. » François Mitterrand, ministre

de l’Intérieur : « L’Algérie, c’est la France. »

1955

20 août : sanglantes émeutes du Constantinois.

11 septembre : gare de Lyon, à Paris, des appelés refusent de monter dans

un train pour Marseille. Les mouvements de réfractaires se

multiplient en métropole.

21 octobre : Albert Camus écrit dans L’Express : « À lire une certaine

presse, il semblerait vraiment que l’Algérie soit peuplée d’un million

de colons à cravache et cigare, montés sur Cadillac. »

1956

22 janvier : dans la grande salle du Cercle du progrès, à Alger, Albert

Camus lance, « en dehors de toute politique », un appel à « la trêve

civile ».

24 janvier : des fellaghas massacrent des civils à un barrage au col des

Deux-Bassins, sur la route de Sakamody, tandis que, dans L’Express,

Pierre Mendès France admet que les pieds-noirs « ne sauraient

envisager de vivre ailleurs que sur cette terre à laquelle leurs parents

et eux-mêmes ont donné un visage nouveau ».

2 février : des dizaines de milliers d’Algérois accompagnent jusqu’au

port le gouverneur général, Jacques Soustelle, qui doit rentrer en

métropole, remplacé par le général Catroux, que les pieds-noirs

soupçonnent de vouloir « brader » l’Algérie. Jacques Soustelle a été

limogé par Guy Mollet, qui, en décembre, a succédé à Edgar Faure à

la tête du gouvernement.

6 février : Guy Mollet est accueilli à Alger par une pluie de tomates

mûres, d’oranges et de pommes de terre. Le général Catroux

démissionne. Il est remplacé par Robert Lacoste, un socialiste de

Dordogne, partisan de l’Algérie française.

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