Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
tirent une balle dans la nuque d’un brigadier de police et incendient une
voiture. Ses trois occupants, dont deux femmes, périssent brûlés vifs.
Les « préalables » grippent toute avancée diplomatique ? Le 7 mars, le
général de Gaulle propose l’ouverture d’une négociation officielle,
« étant entendu que, pour qu’elle s’engage, aucun préalable n’est soulevé
ni d’une part, ni de l’autre ». Ville choisie : Évian. Le 15 mars, un
communiqué, diffusé à Paris et à Tunis, siège du GPRA, rend
l’information publique. Le 31 mars, un ajournement de dernière minute
repousse l’événement.
À cette époque, trois lettres apparaissent sur les murs du centre
d’Alger : OAS. Un tract, ronéotypé à quelques milliers d’exemplaires, est
glissé dans des boîtes aux lettres :
« L’Union sacrée est faite. Le front de la résistance est uni.
Français de toute origine, la dernière heure de la France en Algérie
est la dernière heure de la France dans le monde, la dernière heure
de l’Occident.
Aujourd’hui, tout est près d’être perdu ou sauvé. Tout dépend de
nos volontés. Tout dépend de l’Année nationale.
Nous savons que l’ultime combat approche. Nous savons que ce
combat, pour être victorieux, exige l’unité la plus totale, la
discipline la plus absolue.
Aussi, les Mouvements nationaux clandestins et leur organisation
de résistance ont décidé de joindre unanimement leurs forces et
leurs efforts dans un seul mouvement de combat :
L’Organisation Armée Secrète. OAS.
Algériens de toute origine, en luttant pour l’Algérie française,
vous luttez pour votre vie et votre honneur, pour l’avenir de vos
enfants, vous participerez ainsi au grand mouvement de rénovation
nationale.
Dans cette lutte, vous suivrez désormais et exclusivement les
mots d’ordre de l’OAS. Soyez certains que nous nous dresserons
tous ensemble, les armes à la main, contre l’abandon de l’Algérie.
Et que la victoire est assurée si nous savons la mériter.
Dans le calme et la confiance.