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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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« Le 16 septembre a été ouverte la route droite et claire qui doit

mener l’Algérie vers la paix. Le gouvernement a adopté, le

parlement a approuvé cette décision de la France. Il est vrai que

ceux qui s’acharnent à poursuivre une lutte fratricide peuvent

provoquer encore des accrochages et des attentats, mais c’est un fait

qu’il tombe chaque jour quatre fois moins d’hommes

qu’auparavant. Surtout, il n’est contesté désormais nulle part que

l’autodétermination des Algériens, quant à leur destin, soit la seule

issue possible de ce drame complexe et douloureux. »

« Une fois de plus, au nom de la France », le général de Gaulle se

« tourne vers les dirigeants de l’insurrection » :

« Je leur déclare que nous les attendons ici pour trouver avec eux

une fin honorable au combat qui traîne encore : régler la destination

des armes, assurer le sort des combattants. Ensuite, tout sera fait

pour que le peuple algérien ait la parole dans l’apaisement. La

décision ne sera que la sienne. Mais je suis sûr, pour ma part, qu’il

prendra celle du bon sens, accompli en union avec la France et, dans

la coopération des communautés, la transformation de l’Algérie

algérienne en un pays prospère et fraternel ! »

Du 25 au 29 juin, à Melun, près de Paris, trois émissaires du FLN

rencontrent trois représentants du gouvernement français. Impossible de

surmonter les divergences. Les Algériens exigent, notamment, qu’un

accord sur les modalités de l’autodétermination précède le cessez-le-feu

demandé par les Français.

Le 6 septembre, lendemain de l’ouverture, à Paris, du procès du réseau

« Jeanson », dix-huit Français et six Algériens opérant en métropole pour

le compte du FLN, la revue Vérité-Liberté publie « Manifeste des 121 ».

Une « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre

d’Algérie », signée par 121 intellectuels et artistes de gauche, dont Jean-

Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Maurice Nadeau, François Maspero,

Simone Signoret, Daniel Gélin et Alain Robbe-Grillet. Réplique, le 14,

dans Combat, de Jacques Soustelle, ancien gouverneur général d’Algérie,

« limogé » en février 1956 par Guy Mollet. Il vitupère ces « porteurs de

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