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D’autres chapitres avaient ponctué débats et polémiques autour du
19 mars : le 23 janvier 2002, période de cohabitation, le Premier ministre
Lionel Jospin avait entrepris de faire adopter une loi visant à graver cette
date dans le marbre de l’Histoire. Sa défaite à l’élection présidentielle du
printemps 2002 et la reconduction de Jacques Chirac à l’Élysée ont
interrompu son projet. En 1956, il militait à l’UNEF par refus de la
guerre d’Algérie.
De son service militaire en Algérie, Jacques Chirac, lui, confiait que
c’était « la période la plus passionnante » de sa vie. Bien qu’ayant réussi
le concours d’entrée à l’ENA, il s’était porté volontaire. Vingt-neuf mois
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à la tête du 3 escadron du 11 régiment de chasseurs d’Afrique, en 1956
et 1957. Le 11 novembre 1996, durant son premier mandat présidentiel, il
inaugurait, dans le parc de la butte du Chapeau-Rouge, à Paris, à l’est du
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XIX arrondissement, un monument honorant les victimes civiles et
militaires d’Afrique du Nord. Au pied de deux silhouettes courbées, trois
stèles : la première « en hommage à tous ceux qui ont servi la France
jusqu’en 1962 en Tunisie, au Maroc et en Algérie » ; la deuxième « en
mémoire des harkis morts pour la France, Guerre d’Algérie, 1954-
1962 » ; la troisième « en mémoire des victimes civiles, Maroc, Tunisie,
Algérie, 1954-1962 ». Jacques Chirac saluait les « soldats du contingent
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ou militaires d’active, officiers SAS , tirailleurs et spahis, légionnaires,
cavaliers, parachutistes, aviateurs et marins, harkis, moghaznis, toutes les
forces supplétives » qui « avaient sans doute rêvé d’une société plus
fraternelle qui serait restée indissolublement liée à la France, comme en
rêvaient ces populations inquiètes, menacées de jour et de nuit par le
terrorisme ». À cet hommage, il joignait « celui que nous devons à tous
ceux et à toutes celles qui ont contribué à la grandeur de notre pays, en
incarnant l’œuvre civilisatrice de la France ». Et d’affirmer :
*
« Nous ne saurions oublier que ces soldats furent aussi des
pionniers, des bâtisseurs, des administrateurs de talent qui mirent
leur courage, leur capacité et leur cœur à construire des routes et des
villages, à ouvrir des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, à faire
produire à la terre ce qu’elle avait de meilleur : en un mot, à
lutter contre la maladie, la faim, la misère et la violence et, par