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pas exclus des débats, puis des scrutins, enfin des institutions, qui
régleront le sort de l’Algérie et assureront sa vie politique, j’affirme
qu’ils auront, comme tous les autres et ni plus ni moins, l’audience,
la part, la place, que leur accorderont les suffrages des citoyens.
Pourquoi donc les combats odieux et les attentats fratricides, qui
ensanglantent encore l’Algérie, continueraient-ils désormais ? »
Le 13 octobre, à l’Assemblée nationale, Michel Debré revient sur la
« déclaration décisive » du général de Gaulle :
« La France en bonne voie de redressement, la France en bonne
voie de reprendre sa force dans un monde difficile se doit de faire
en sorte que cesse le cycle infernal de la violence. Elle doit créer le
changement, changement nécessaire pour l’Algérie, changement
nécessaire pour la France tout entière et, disons-le aussi, pour la
liberté, cette ouverture hors de la tragédie.
Comment peut-elle se faire ? Il n’est qu’un chemin, et c’est la
valeur éminente du président de la République que d’avoir ouvert ce
chemin, le retour au droit. Comment peut se faire ce retour au droit
et qu’est-ce que le droit ?
Le retour au droit, ce n’est pas et ce ne peut pas être la
reconnaissance d’une prétendue souveraineté algérienne. Il n’y a
pas de souveraineté algérienne, il n’y en a jamais eu.
Le retour au droit, ce n’est pas davantage, ce ne peut être
davantage une négociation politique avec les dirigeants de la
rébellion. Les hommes qui se sont placés à la tête des éléments
rebelles n’ont reçu aucun mandat et le terrorisme n’a jamais donné
de titre juridique, pas plus que n’en donne l’appel à l’étranger ou
l’obéissance à des gouvernements étrangers […]. »
Pourtant, le 10 novembre, au cours d’une conférence de presse à
l’Élysée, c’est aux « dirigeants de la rébellion », dépositaires d’« aucun
mandat », que le général de Gaulle offre de « débattre ».
« Je dis encore une fois que si les chefs de l’insurrection veulent
discuter avec les autorités des conditions à la fin des combats, ils
peuvent le faire. Les conditions, je le répète, seraient honorables,