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valises » qui acheminent fonds et faux papiers pour le FLN, diffusent sa
propagande et en taisent les atrocités :
« Tiennent-ils à chercher une analogie dans les événements de la
dernière guerre ? Alors elle est toute trouvée : ils ne sont pas des
résistants, ils sont des collabos. »
Sous l’Occupation, il avait été l’un des patrons des services de
renseignement gaullistes.
En octobre, dans l’hebdomadaire Carrefour, un « Manifeste des
intellectuels français » dénonce les « déclarations scandaleuses » et les
« exhibitions » de la « cinquième colonne », des « apologistes de la
désertion » auxquels il dénie « le droit de se poser en représentants de
l’intelligence française » :
« La guerre d’Algérie est une guerre imposée à la France par une
minorité de rebelles fanatiques, terroristes et racistes, dans laquelle
l’armée française accomplit une mission civilisatrice, sociale et
humaine, et c’est une des formes les plus lâches de la trahison que
d’intoxiquer l’opinion publique et de faire croire à l’étranger que la
France souhaite l’abandon de l’Algérie et la mutilation du
territoire. »
300 signataires parmi lesquels le maréchal Alphonse Juin, qu’en 1943,
le général de Gaulle, son camarade à Saint-Cyr, avait nommé
commandant en chef des quatre divisions du corps expéditionnaire
français en Italie, Pierre Chaunu, Pierre Gaxotte, Daniel Halévy, Henry
de Monfreid, le colonel Rémy, Jules Romains, Roland Dorgelès, Roger
Nimier, Michel Déon et Jacques Laurent.
Le 10 juin, le général Salan a quitté le service actif, après un déjeuner
privé, l’avant-veille, avec le général de Gaulle et, le 30 juillet, il s’est
installé avec sa famille à Alger. Le 11 septembre, le ministre de la
Défense, Pierre Messmer, l’a convoqué à Paris et lui a interdit de
retourner en Algérie.
25 octobre. Celui qui, le 15 mai 1958, à Alger, avait lancé à la foule
« Vive de Gaulle ! » tient une conférence de presse :