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Algérie, les oubliés du 19 mars 1962

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Ainsi, une note du 19 juin, signée du général Michel Fourquet,

commandant supérieur des forces armées en Algérie, qui stipulait :

« En cas de légitime défense, ou pour porter assistance à des

personnes en danger, les secours sont apportés à l’initiative et surle-champ

par les personnes ou petits groupes de militaires se

trouvant sur les lieux ou à proximité, conformément à l’article 63 du

Code pénal. Si pour porter secours il faut engager une unité, l’ordre

ou l’autorisation du commandant de corps d’armée sont

nécessaires. »

Cette note, se justifiera le général Katz,

« insistait sur le respect de la souveraineté algérienne et nous

enlevait pratiquement toute charge du maintien de l’ordre. Les

forces de troisième catégorie, c’est-à-dire les unités de l’armée,

autres que la gendarmerie, ne recevaient aucune mission

d’intervention sauf sur ordre du Génésuper, des commandants de

corps d’armée et à la demande expresse et écrite des autorités

civiles qui, tant du côté français que du côté algérien, seraient mises

er

en place à partir du 1 juillet sans être encore capables d’apprécier

la situation. Qu’un incident survienne et l’ordre d’intervention

arrivera trop tard ; les dispositions arrêtées étaient bonnes tout juste

à régler une manifestation dans une paisible sous-préfecture ».

Coût humain de la célébration de l’indépendance de l’Algérie, à Oran :

des centaines de morts et de disparus, macabre résonance à cet éditorial

du 31 août 1955 sur Radio Damas :

« En Algérie, un million d’étrangers environ, armés ou non, se

trouvent face à face avec dix millions d’Arabes disséminés sur toute

l’étendue du territoire. Aussi, si chaque Arabe avait à tuer un

Français, il serait possible d’exterminer sans exception tous les

Français, contre un chiffre de martyrs qui ne dépasserait pas le

douzième de l’ensemble du vaillant peuple algérien. Le facteur

initial et fondamental qui doit décider les Français à évacuer et

déguerpir est un climat de terreur permanente et de peur

permanente. »

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