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Cover Soc. Zekerh. frans-verkle - FOD Sociale Zekerheid

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REVUE BELGE DE SECURITE SOCIALE - 3e TRIMESTRE 2003Une intéressante recherche – on y interrogeait des transfuges soviétiques sur le caractèreet l’importance de leurs activités et de leur revenu liés à l’économie souterraine- constitue l’unique source sur l’économie parallèle en Union soviétique. Conformémentaux résultats de cette étude, la taille de l’économie grise variait entre 27et 50 % du revenu officiel en fonction des régions (4). On a également estimé que12 % du temps consacré au travail dans l’économie urbaine soviétique étaientréservés à des activités économiques privées (5).Le nouveau système d’après 1989 a entraîné de grands changements, souvent inattendus,dans les économies antérieurement planifiées par le gouvernement demanière centrale : forte diminution de l’output en même temps qu’une inflationélevée, chômage en augmentation et hauts taux d’inactivité. Le rôle de l’Etat a diminuéde manière drastique et la propriété privée a gagné du terrain via le processusde privatisation et l’émergence de nouvelles sociétés privées. La redistribution directefut remplacée par la taxation comme source de financement des revenus de l’Etat.Les impôts furent introduits à des taux relativement élevés, parce que les revenusfiscaux devaient financer, d’une part, le niveau traditionnellement élevé desdépenses de bien-être héritées du régime communiste et, d’autre part, les nouvellesmissions, par exemple la distribution d’allocations de chômage.Des changements radicaux sont également intervenus dans la composition sectoriellede la production. L’industrie lourde socialiste a presque complètement disparu,tandis que le secteur tertiaire a fortement gagné en importance et en qualité. Certainspays en voie de transition disposent déjà d’une part des services dans la productionégale à celle des économies de marché des pays industrialisés (6). Les pénuries,les listes d’attente pour les voitures, les appartements, le raccordement autéléphone, les produits électroniques, etc. ont disparu, mais le pouvoir d’achat réeldes rémunérations et du revenu a fortement diminué. Dans ce processus, de nombreuxservices gratuits ou peu onéreux habituellement fournis sous l’ère socialistefurent transformés en des services payants à tarif plein.La gestion arbitraire ou non transparente de l’Etat sous le système communiste, fitque la confiance en l’Etat était faible. Les chocs successifs au cours du processus detransition ont entraîné une détérioration continue de la crédibilité de l’administrationpublique. Dans les pays postsocialistes, le niveau de corruption est élevé, nettementplus que dans les économies de marché des pays industrialisés. Tous ces élémentsont encouragé l’économie souterraine dans les pays en transition. J’ai déjà signaléci-dessus que l’une des principales causes de l’économie parallèle sous l’èresocialiste était la suppression du secteur privé. Après 1989, ce dernier secteur reçutle feu vert pour se développer. Toutefois, paradoxalement, l’émergence d’initiativesprivées s’accompagna d’une croissance de l’économie souterraine. La raison de ceparadoxe réside dans l’accès difficile au marché privé du fait de barrières bureaucratiques,de taux d’imposition élevés et d’une corruption largement répandue.952(4) G. Grossmann (1991).(5) V. Treml (1992).(6) Gács (2003).

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