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Cover Soc. Zekerh. frans-verkle - FOD Sociale Zekerheid

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POURQUOI VOULOIR RENDRE A CESAR CE QUI LUI APPARTIENT ?l’ultra-néolibéralisme, voire du libéralisme radical. Celui-ci nous apparaît aujourd’huicomme quelque peu modéré, non parce qu’il n’existe plus, mais tout simplementparce que nous nous y sommes progressivement habitués.n Les slogans électoraux qui annonçaient que ce n’était pas vous qui viviez au-dessusde vos moyens, mais bien l’Etat au-dessus des siens, étaient des appels à peinevoilés à l’évasion ou à l’élusion des impôts ou des cotisations.n Les manifestes citoyens qui clamaient que ce n’est pas à vous d’économiser, maisà l’Etat, ont été compris comme une invitation à pratiquer la désobéissance fiscale etparafiscale.Dans son récent pamphlet, Vive la politique, le journaliste de la RTBf et rédacteurpolitique, Hugues Le Paige, tient un plaidoyer en faveur des impôts et des cotisations.Vive les impôts, dit-il, avec point d’exclamation et entre guillemets. Nous –par là, il sous-entend expressément le mouvement ouvrier – devons justifier et défendrele paiement des impôts et des cotisations afin de pouvoir maintenir le financementcollectif des services publics et de la sécurité sociale. Les impôts et les cotisationsne sont pas honteux ! Par contre, la fraude et l’évasion sont indécentes ! Carnous contribuons à raison d’un montant qui nous est entièrement restitué sous laforme de l’enseignement et de la recherche, de l’assurance-maladie et des soins desanté, de la politique en faveur de l’emploi et des mesures de mise au travail, de lasécurité intérieure et extérieure, des infrastructures, de la politique environnementaleou des allocations visant à assurer la pérennité de la sécurité d’existence ou duniveau de prospérité qui répondent à des besoins réels. Ce faisant, n’oublions pasnon plus la préservation de la démocratie. Dès lors, à côté du slogan américain Notaxation without representation (pas de taxation sans gouvernement représentatif),il faut faire valoir un slogan européen No representation without taxation (Pasde représentation sans taxation).Contribuer et cotiser, est donc à l’opposé de ‘‘frauder et dérober’’. Mais, il ne suffitpas de se prononcer en faveur des cotisations. Nous devons aussi continuer à nousopposer à la fraude sociale. Toutefois, pour pouvoir nous opposer à la fraude socialed’une manière intelligente, nous devons savoir et connaître. En cette matière, l’étudede Jef Pacolet et d’An Marchal nous fournit un certain nombre d’outils précieuxpour vérifier qui fait quoi et à savoir en quels endroits la fraude relève la tête ou àquels moments la fraude est étouffée dans l’œuf.En tant que mouvement ouvrier, nous ne négligerons pas de prendre à cœur lesconstats de l’étude et d’insister sur l’adoption de mesures qui, d’une part, contrentla tentation de fraude sociale et, d’autre part, s’attaquent à la fraude.Mais revenons-en enfin à la question de Jef Pacolet : “Pourquoi voulons-nous rendreà César ce qui lui appartient ?” La réponse est claire : ‘Parce que nous voulons queCésar rende ce qui revient à ceux qui l’ont élu !’731

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