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Cover Soc. Zekerh. frans-verkle - FOD Sociale Zekerheid

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REVUE BELGE DE SECURITE SOCIALE - 3e TRIMESTRE 2003Dans la littérature sociologique (Cebula R.J. 1977) les activités économiques souterrainesainsi que les transactions légales ou non légales (par exemple la prostitutionet la drogue) sont étudiées et analysées à l’aide d’enquêtes sociales.Parmi les économistes, le concept d’économie informelle a été considéré comme unsujet se situant hors du champ de la doctrine de la pensée économique (Thomas1988, 1992, Tanzi 1999). Avec le temps, l’analyse a porté plus spécifiquement sur laquestion de la répartition des ressources à travers les forces du marché (l’offre et lademande). Dans certains domaines, comme ceux de la santé et de l’éducation, descauses extérieures et des caractéristiques inhérentes à ces secteurs ont empêché lesystème de marché de répartir de manière optimale les ressources (Yfantopoulos2003). L’on entend souvent dire que, dans ces conditions, le gouvernement devraitintervenir pour assurer l’efficacité et l’équité de l’économie et de la société. A partles dysfonctionnements du marché et les possibles échecs gouvernementaux dus àla bureaucratie, il existe certaines formes d’activité économique non prises encompte par la théorie économique traditionnelle, qui exigent une approche plusmultidisciplinaire. Un large éventail d’activités économiques – comme les tâchesdomestiques, le bricolage, les soins aux enfants ou aux personnes âgées – plus visiblesdans des systèmes de marché moins développés n’est pas repris dans les chiffreséconomiques des indicateurs macroéconomiques tels que le PIB malgré leurimportance et leur contribution à la société. De plus, il existe d’autres secteurs économiques,tels que le tourisme et l’agriculture, où une part importante des transactionséconomiques prend la forme de payements informels.Au cours de ces deux dernières décennies, plusieurs économistes ont tenté d’investiguerle phénomène de l’économie souterraine. Certains se sont concentrés sur lesinadéquations du Produit Intérieur Brut qui ne prend pas en compte tous les aspectsdes activités économiques (Tanzi 1980, 1982, Macaffee 1980, ) tandis que d’autresse sont focalisés sur des domaines plus spécifiques comme l’évasion fiscale (O’Higgins1981 Clotefelter C 1983, Feige E.L. 1989, 1994) et le travail au noir (Commissioneuropéenne, 1998, 2003). De plus en plus d’auteurs spécialisés en économie sesont récemment consacrés à l’examen des transactions non marchandes ou à d’autresformes d’activité économique informelle. Le chômage croissant et la pauvretéchronique dans les pays européens ont stimulé l’intérêt scientifique pour la rechercheet la conception de méthodologies visant à mesurer le phénomène inexploré de« l’économie souterraine », « l’économie au noir », ou l’activité économique informellequi a lieu au sein des ménages et parmi les indépendants, petits commerçants etautres (Commission européenne, 1990).1002Des exercices statistiques officiels ont révélé que la tendance à la baisse de la croissanceéconomique et sociale est susceptible d’être « contrebalancée » par une tendanceà la hausse de l’activité économique non officielle, informelle ou irrégulière.L’étendue de ce type d’activités varie de manière significative entre les payseuropéens et, compte tenu de son exclusion des comptes des revenus nationaux,les comparaisons internationales sont sérieusement affectées par l’échelle et l’im-

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