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Depuis plusieurs années, nous étudions la résolution de problèmes mathématiquesdans <strong>le</strong> secondaire (ECCEmaths, 2009). Nos travaux nous ont conduits à imaginer <strong>le</strong>dispositif de « correspondance mathématique » qui permet une activité mathématique« créative » et problématisée (Hersant, 2011). Après la présentation de sescaractéristiques, nous indiquerons ici <strong>le</strong>s apprentissages qu’il nous semb<strong>le</strong> susceptib<strong>le</strong>de générer d’après <strong>le</strong>s différentes expérimentations effectuées. Sur cette base, nousémettrons aussi des suggestions pour son utilisation.1. La correspondance mathématique comme dispositif pédagogiqueEn France, plusieurs dispositifs pédagogiques ont été développés pour permettreun engagement « plus authentique » des élèves dans une activité mathématique(Artigue & Houdement, 2007) en référence à un type de problème particulier, <strong>le</strong>« problème ouvert » (Arsac & Mante, 2007). La correspondance mathématiqueprésente des spécificités par rapport à ces dispositifs. En particulier, c’est un échangeépistolaire entre deux élèves presque pairs, mais non pairs (par exemp<strong>le</strong> Termina<strong>le</strong> –étudiants de L1 ou L2 ; 3 e – 2 de ; 2 de -Termina<strong>le</strong>) à propos d’un problème que l’un peutrésoudre avec une solution « experte » et l’autre non. Précisons ces caractéristiques et<strong>le</strong>ur motivation.1.1. Un échange entre élèves 14La narration de recherche (Chevallier, 1992 ; Sauter, 2000) est un écrit individuel àpropos de la résolution d'un problème-ouvert : l’élève retrace l’histoire de sarésolution, faisant part, entre autres, de ses impasses. La narration est réalisée <strong>le</strong> plussouvent en dehors de la classe et un travail col<strong>le</strong>ctif est ensuite organisé parl’enseignant. Dans ce dispositif, <strong>le</strong>s caractéristiques du problème ouvert et la régularitéde la pratique de narrations qui instaure un contrat didactique particulier permettent àl’élève de s’engager dans l’activité mathématique. La narration est adressée àl’enseignant et <strong>le</strong>s élèves risquent de ne pas se livrer tota<strong>le</strong>ment. C’est pourquoi nousécartons l’enseignant en lui attribuant <strong>le</strong> simp<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de « facteur ». Cependant, nousretenons l’idée de narration pour <strong>obtenir</strong> un écrit différent d’une solution.La recherche collaborative (Sauter et al., 2008) permet une résolution col<strong>le</strong>ctived’un problème. Les problèmes choisis sont de « véritab<strong>le</strong>s problèmes de recherche » etnécessitent des échanges entre pairs. La collaboration est une richesse mais ne permetpas d’accéder, comme souhaité, à l’activité individuel<strong>le</strong> de résolution de problèmes.Nous retenons cependant de ce dispositif l’idée d’échanges qui permet une évolutionde la recherche.Ainsi, <strong>le</strong> dispositif de correspondance mathématique s’apparente par certainsaspects à la narration de recherche et à la recherche collaborative, mais il en diffèreaussi fondamenta<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong> choix du destinataire de l’écrit : ce n’est pas <strong>le</strong>professeur. Nous pensons qu’ainsi l’élève livre sans censure son activité, cela permetune sincérité des correspondants dont témoignent <strong>le</strong>s retours de certains élèves à la finde la correspondance. Ainsi, un lycéen déclare : « Les rapports étaient plus prochesque lorsqu’on fait un devoir pour notre prof, on était entre collègues ». Mais, commentalors motiver un échange épistolaire entre élèves si <strong>le</strong> but n’est pas la résolutioncollaborative d’un problème ?1.2. Une dissymétrie de connaissances entre <strong>le</strong>s correspondantsLe dispositif repose sur une étude de l’activité du mathématicien et du rô<strong>le</strong> des14 Par élèves nous entendons, à la fois écoliers, collégiens, lycéens, étudiants.160 Actes des journées mathématiques 2011ENS de Lyon • IFÉ

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