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correspondances mathématiques dans l’histoire de la discipline. El<strong>le</strong>s rapportent <strong>le</strong>savancées, doutes, questions des mathématiciens à propos de la résolution d'un ouplusieurs problèmes (Peiffer, 1998).Dans cette pratique, <strong>le</strong>s deux correspondants ne travail<strong>le</strong>nt pas forcément deconcert à la résolution d’un même problème, il y a souvent une dissymétrie entre eux.De plus, <strong>le</strong> mathématicien raconte comment il travail<strong>le</strong> un problème de la manièrequ’il a choisie, et de façon probab<strong>le</strong>ment très authentique, puisqu’une correspondancen’a pas pour vocation première d’être publiée.La <strong>le</strong>cture de ces correspondances révè<strong>le</strong> l’importance du destinataire. Cela estfrappant dans la correspondance de Sophie Germain que nous avons étudiée. Deuxéléments importants concernant la variab<strong>le</strong> destinataire de l’écrit ressortent. D’abord,si <strong>le</strong> destinataire de la <strong>le</strong>ttre est un peu plus avancé en mathématiques, l’auteur livreplus faci<strong>le</strong>ment ses pistes de recherches, doutes, questions et impasses. Ensuite,lorsque <strong>le</strong> destinataire est plus avancé en mathématiques, il apporte un regard critiqueet constructif sur <strong>le</strong> travail de son collègue, sans toutefois lui donner la solution. Ainsi,la dissymétrie entre <strong>le</strong>s correspondants sur l’objet de l’étude apparaît, historiquement,comme un des moteurs d’une correspondance mathématique, un autre est bien entendula publicité des recherches. Cette caractéristique nous semb<strong>le</strong> constituer unemotivation pour une correspondance mathématique entre élèves, c’est pourquoi lacorrespondance est réalisée entre deux élèves qui ne se situent pas au même niveau descolarité.1.3. Une dissymétrie de buts entre <strong>le</strong>s correspondants : une dynamique de rechercheet d’aideEtant donnée la dissymétrie de connaissances entre <strong>le</strong>s élèves et <strong>le</strong> projet decontribuer aux apprentissages mathématiques de chacun des élèves qui participe audispositif, il convient de donner aux deux correspondants des consignes différentes.Pour l’élève moins avancé en mathématiques, il s’agit d’adresser en détails à son(sa)correspondant(e) <strong>le</strong>s étapes de sa recherche, ses essais, réf<strong>le</strong>xions, pistes de recherche,résultats, même s’ils sont intermédiaires ou partiels. Tandis que <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de l’élève plusavancé en mathématiques est d’aider son correspondant à progresser dans sa rechercheen n’hésitant pas à demander des précisions, mais toutefois sans fournir la réponse.Cette dissymétrie inscrit l’échange dans une relation recherche – aide qui génèreun processus dynamique. Cela incite en particulier l’élève qui cherche <strong>le</strong> problème àformu<strong>le</strong>r ses doutes et questions ce qui, d’une part, participe certainement à saconstruction du problème et, d’autre part, apporte des informations intéressantes àl’enseignant.1.4. Un problème qui ouvre des perspectives nouvel<strong>le</strong>s en mathématiquesCette relation d’aide est une occasion intéressante de faire des mathématiquesautrement pour l’élève <strong>le</strong> plus avancé à condition que <strong>le</strong> problème choisi puisse serésoudre, d’une part, avec une procédure « experte » qu’il maîtrise ou qui est en coursd’apprentissage et, d’autre part, avec des connaissances plus anciennes pour lui etqu’il ne mobilise plus aussi instantanément car il dispose d’outils plus puissants. Enquelque sorte, la correspondance mathématique est intéressante pour l’élève <strong>le</strong> plusavancé en mathématiques si el<strong>le</strong> l’amène à revisiter des savoirs anciens. Nous pensonsen effet que dans ce cas, c’est une occasion pour lui de construire ou redécouvrir desrelations entre des connaissances relativement anciennes et des connaissances plusnouvel<strong>le</strong>s. Evidemment, il faut que l’élève <strong>le</strong> moins avancé ait à sa disposition desconnaissances qui lui permettent d’aboutir. Pour cet élève, la procédure « experte »,sans être disponib<strong>le</strong>, se situera alors dans la filiation de ses connaissances au momentActes des journées mathématiques 2011ENS de Lyon • IFÉ161

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