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2.1. Une première interaction : entre approche mathématique et approcheépistémologique.L’étude de l’articulation des approches mathématique et épistémologique a pourobjectifs d’analyser et comparer différentes approches mathématiques de laconjecture, d’identifier <strong>le</strong>s liens entre différentes notions qui sont repérées et demettre en évidence la place prégnante de la dimension expérimenta<strong>le</strong> 8 dans larecherche mathématique. Pour conduire cette analyse, nous suivons la recherche – encours actuel<strong>le</strong>ment – d’un mathématicien, Michel Mizony, sur la conjecture d’Erdös-Straus 9 en l’analysant mathématiquement et épistémologiquement. Nos interactionsavec <strong>le</strong> mathématicien comportent deux vo<strong>le</strong>ts : l’analyse des contenusmathématiques de sa recherche et l’analyse de son processus de recherche.2.1.1. Interactions lors de l’analyse des contenus mathématiques de la recherche.Le suivi mathématique de la recherche en cours du mathématicien consiste enl’analyse mathématique du contenu de ses résultats : appropriation, réécrituredétaillée et articulation avec d’autres résultats (notamment ceux de Mordell, Schinze<strong>le</strong>t Swett). Cela donne lieu à des entretiens ou des correspondances où nous luiposons des questions mathématiques relatives à ses recherches. Ces interactions nousont permis de comprendre ses résultats et de <strong>le</strong>s articu<strong>le</strong>r avec <strong>le</strong>s résultats existantsde Mordell, Swett et Schinzel. Ainsi nous avons pu établir que ces différentsrésultats, utilisant des outils et concepts mathématiques différents, étaientéquiva<strong>le</strong>nts. Par exemp<strong>le</strong>, suite à la remarque d’un collègue, Michel Mizony amontré que l’on peut <strong>obtenir</strong> son identité [1] à partir de la décomposition obtenueavec un théorème de Mordell 10 : Pour cela, posons m =ABD et d = B 2 D qui divise m 2 dans l’équation ci-dessus. Exprimons A et D enfonction de m, d, B et C : qui se réduit à . Or B divise d =B 2 D, donc (mn + d)/(4m – 1) est un entier. Par suite, on obtient l’identité [1]. Nousnous sommes ensuite posé la question de la réciproque afin d’<strong>obtenir</strong> uneéquiva<strong>le</strong>nce entre ces deux résultats. Nous avons ainsi montré que l’identité [1] deMichel Mizony était équiva<strong>le</strong>nte à la décomposition [2] de Mordell en montrant qu’i<strong>le</strong>xiste trois entiers A, B et D tels que d = B 2 D et m = ABD et en posant C = (An + B) /(4m – 1).Nos interactions avec <strong>le</strong> mathématicien nous ont éga<strong>le</strong>ment permis de produire nousmêmesun résultat partiel sur cette conjecture. Nous avons ainsi établi une identité du8 La définition que nous utilisons pour la dimension expérimenta<strong>le</strong> est la suivante : « c’est <strong>le</strong>va-et-vient entre un travail avec <strong>le</strong>s objets que l’on essaye de définir et de délimiter etl’élaboration et/ou la mise à l’épreuve d’une théorie, <strong>le</strong> plus souvent loca<strong>le</strong>, visant à rendrecompte des propriétés de ces objets ». (Durand-Guerrier 2006, p.17)9 Présentée au paragraphe précédent. Pour en savoir plus, consulter <strong>le</strong> site Internet de MichelMizony http://math.univ-lyon1.fr/~mizony/ ou (Gardes et Mizony 2011).10 Pour n premier, si 4/n = 1/x + 1/y + 1/z, alors il existe 4 entiers A, B, C et D, avec A, B et Cpremiers entre eux deux à deux tels que x = BCD, y = ABD et z = ACD.80 Actes des journées mathématiques 2011ENS de Lyon • IFÉ

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