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LINGUAE VASCONUM PRIMITIAE - Euskaltzaindia

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ment a certains passages de notre poete ou plutót a d'autres vers dont<br />

ceux-ci se sont inspirés.<br />

Et pourtant Etxepare a bien conscience de nous offrir de véritables<br />

prémices, comme I'indique le titre rnérne de I'ouvrage: Linguae Vasconum<br />

<strong>PRIMITIAE</strong>, car personne avant lui n'a composé ou du moins n'a<br />

imprimé un Iivre en langue basqueo Cela mérne toutefois le remplit non<br />

pas d'orgueil, mais d'étonnement de voir qu'aucun basque - bien que,<br />

parmi eux beaucoup «sont habiles, vaillants et généreux» - aucun done<br />

n'ait tenté de prouver au monde entier que la langue des basques est<br />

aussi bonne a écrire que les autres. Et en me me temps iI espere bien que<br />

viendront apres lui ceux qui feront encore progresser cette langue: c'est<br />

ce qui le fait crier tres fort: «Heuskete, jalgi adi dentzere!», Oh Jangue<br />

basque, sors pour danser!<br />

Mitxelena a su mieux que quiconque percevoir et exprimer magnifiquement<br />

cette entrée heureuse et joyeuse de la langue basque dans le<br />

monde de la littérature, quand il a écrit: « 11 est peu de langues qui aient<br />

fait une entrée aussi joyeuse dans la littérature que celle que fit le basque<br />

lorsque le curé Etxepare I'invita a entrer dans la danse. Mais celui-ci fit<br />

plus encore et il eut conscience de faire plus, quand il fut le premier a<br />

présenter I'euskara sur la grand place du monde. Et quand il couronna<br />

ses vers par cette modeste finale latine: «debile principium mefior fortuna<br />

sequstur» Qu'un plus prospere sort suive un faible début!, Etxepare jugeait<br />

sans aucun doute qu'il était en train de placer une premiere pierre, la<br />

premiere d'une longue série qui se prolongerait siecle apres siecle» ".<br />

On a beaucoup spéculé, depuis Bonaparte sur I'archaisme de la tangue<br />

de Etxepare par rapport a la langue de Leizarraga, ou si I'on préfere<br />

a I'inverse. Mitxelena a vrai dire, n'établit jamais de comparaison entre<br />

les deux. 11 préfere parler dans I'absolu de l'archaisme de la langue de<br />

Leizarraga. 11 penche cependant, suivant en cela le prince Bonaparte, pour<br />

un plus grand archa"isme de la langue de I'écrivain de Briscous, lorsque<br />

il cite de maniere discutable selon nous, certain passage de Schuchardt<br />

12.<br />

Lorsque en effet celui-ci déclare que le basque de Leizarraga pour les<br />

basques de son temps était aussi étrange que I'était la langue de Luther<br />

pour les allemands de son temps, il ne dirait rien que de tres banal puisque<br />

Luther et Leizarraga étaient a peu pres contemporains et que une<br />

11 MITXELENA, Koldo, «Euskal literaturaren etorkizuna», Mitxelenaren Euskalldazlan Guztiak<br />

IV, n" 24, Donostia, Euskal Editoreen Elkartea, 1988, p. 24.<br />

12 MICHELENA, Luis, Historia de la Literatura Vasca, Madrid, Ed. Minotauro, 1960, p. 50.<br />

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