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LINGUAE VASCONUM PRIMITIAE - Euskaltzaindia

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cinquantaine d'années seulement les séparait, si en réalité il n'avait voulu<br />

dire bien plus: Mais il ne s'agit pas selon nous de situer l'archaisrne de<br />

Leizarraga au dessus de celui de Etxepare, mais bien de justifier sa propre<br />

attitude pour la nouvelle édition du Nouveau Testament qu'il prépare,<br />

car il ne compte pas en modifier la forme ni la graphie, comme voudrait<br />

le vulgaire et comme avait fait récemment Inchauspé pour le Gero de<br />

Axular. Lui meme par contre il désire reproduire tres fidelement le texte<br />

original et c'est pour cette raison qu'il insiste sur l'archaisme de Leizarraga,<br />

qui le rend moins malléable que le basque de Axular, El I'exemple de<br />

Luther, car personne ne se risquerait El rééditer le théologien allemand en<br />

en modifiant la forme et la graphie 13.<br />

Quoi qu'il en soit, Lafon est tres clair sur ce point, quand aprés avoir<br />

discuté les arguments de Bonaparte il conclut ainsi: «Dechepare est aussi<br />

archaisant, peut-étre me me plus que Lic;arrague, et sa langue a beaucoup<br />

plus d'unité. Mérne si I'on ne possédait que les Linguae Vasconum Primitiee,<br />

on pourrait se faire, grace El Dechepare, une idée précise et süre du<br />

svsterne de la langue basque au xv e siecle 14».<br />

Deux mots encore pour conclure sur la métrique de Etxepare. Lafon<br />

affirme avec raison que la métrique basque plonge ses racines dans la<br />

poésie latine médiévale 15. Sauf quatre des quinze pieces qui composent<br />

I'ouvrage, toutes les autres répondent au schéma que tous les spécialistes<br />

de la métrique basque, y compris üihenarte, ont défini unanimement<br />

comme composé de deux hémistiches, séparés obligatoirement par une<br />

césure, de huit et sept syllabes respectivement. Que I'on se rappelle les<br />

hymnes religieux tels que: Tantum ergo sacramentum, veneremur cernui.<br />

Mitxelena fut le premier El observer qu'il existe dans chaque hémistiche<br />

une coupure secondaire de sorte que le schéma du vers de Etxepare<br />

s'établit comme suit: 4/4//4/3. Contrairement El I'opinion générale Jon<br />

Juaristi a voulu établir un parallele entre les vers de Etxepare et ceux du<br />

genre romance pour conclure de maniere invraisemblable El notre avis,<br />

que les vers en question seraient de seize syllabes, la derniere syllabe<br />

étant oxytone 16.<br />

13 SCHUCHARDT, Hugo, «Ueber die Einrichtung des Neudrucks, insbesondere über die<br />

Druckfehler und Varianten bei Leicarraqa •• t p. XIII. (en allemand) p. 134 (en espagnol), in l.<br />

Leicsrreqss Baskische Bücher von 1577, Bilbao 2 • <strong>Euskaltzaindia</strong>, 1990.<br />

14 LAFON, René, Le svstéme du verbe basque au XVI" siéc!e Donostia/' Ed. Elkar, 1980,<br />

p.48.<br />

15 LAFON, René, "Sur la versification de Dechepare»r in Boletín de la real Sociedad Vascongada<br />

de los Amigos del País, Donostia, 1957, p. 392.<br />

246<br />

16 JUARISTI, Jon, Arte en el País Vasco, Madrid, Ed. Cátedra, 1987, p. 127.

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