revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...

grâce aux activités de Dieu et ayant une conception du Créateur
par ses oeuvres, nous acquérons une connaissance de sa bonté et de
sa sagesse". 7 Saint Grégoire de Nysse réfutant Eunome à la suite
de Saint Basile écrit: "Quel que soit le divin, il est inaccessible,
incompréhensible, supérieur à toute connaissance par
raisonnement, pourtant, l'esprit humain, curieux et chercheur, par
des raisonnements qui sont à sa portée, tend à toucher la nature
inaccessible de Dieu. S'il ne parvient pas à voir clairement
l'invisible, il n'est pourtant pas éloigné d'une certaine
approximation: il peut donc percevoir une certaine image de l'objet
recherché". 8
Le grand apport théologique de Saint Basile est d'avoir
déterminé la distinction terminologique entre l'essence ou la nature
et les hypostases, et d'avoir dégagé les caractères ou attributs
hypostatiques spécifiques et inaliénables à chaque hypostase. Il ne
s'agit pas pour Saint Basile d'un exercice de philosophie spéculatif
et abstrait, mais d'un effort existentiel de formulation théologique
de l'expérience la plus authentique.
Le concile de Nicée adopta et consacra le terme de
consubstantiel. Il proclama ainsi "que le Fils est de l'essence de
Dieu", "puisque le Verbe n'est pas créature, il est né du Père". Le
Verbe est l'Image du Père, semblable en tout et non différent du
Père, immuable toujours, il est en lui indivisiblement, existant
éternellemnt près du Père comme un reflet de la lumière". 9 Dès
lors l'idée de la substance unique est exprimée par le mot
ομοουσιος - consubstantiel. En fait, toutes les controverses
trinitaires se sont déroulées autour et à cause de ce mot. L'histoire
de ces controverses nous montre toutes les nuances de cette idée. Il
n'est pas besoin d'en refaire l'analyse; dans notre introduction nous
les avons mentionnées.
Nous savons aussi que ni la littérature païenne, ni la
littérature ecclésiastique, avant et après Nicée, ne connaissaient la
distinction entre ousia et hypostasis, considérées par la suite
comme termes techniques. En philosophie, ousia équivalait sans
doute à hypostasis. Les Pères du premier concile oecuménique
7 Contre Eunome, 1,14, PG. XXIX, 543.
8 GRÉG. DE NYSSE, Contre Eunome, XII, PG. XLV, 966.
9 SAINT ATHANASE, Epist. De decretis Nicenae Syn., 19, 20, PG. XXV, 449.
11