revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...

salvatrice, située à la limite entre la philosophie et la religion, 11
opérant avec des mythes et entretenant diverses formes cultiques,
qui la subsument nettement à la catégorie religieuse, mais qui, en
même temps, prêtent une importance à part à la spéculation
intellectuelle, même si celle-ci ne se résout pas, finalement, dans le
registre mythologique – une connaissance „parasitaire et
mutante” 12 des réalités ultimes et incognoscibles en soi, tels, par
exemple, les concepts d’âme” et de „Dieu”. C’est un paradoxe qui
montrera finalement l’essence de la Révélation de cette
connaissance, son aspect de doctrine sacrée, communiquée à
„l’homme élu”, appelé au Salut de l’âme à travers un canal
charismatique spécial. La principale révélation de cette
connaissance gnostique est l’existence d’une dualité originaire 13 et
absolue, une dualité-rupture, qui gouvernera les rapports entre
Dieu et le monde et entre l’homme et ce dernier. Dans sa
démarche, le gnosticisme partira d’une exégèse inverse, d’une
interprétation des textes des Écritures où Dieu le Créateur de „tout
ce qui est bon” (Genèse, 1,14), mais aussi le Sauveur-Rédempteur
de l’Unité de la Tradition Chrétienne, sera remplacé par le Dieu-
Démiurge. Conformément à la doctrine gnostique, ce dernier n’est
pas seulement extra-mondain et transcendant, mais Il est aussi, en
même temps, anti-mondain, l’accès vers Lui se faisant uniquement
dans les termes d’une connaissance négative apophatique. Une
rupture similaire se produit au niveau de l’homme, entre le corps et
l’âme, rupture qui connaît une extension au niveau hommecosmos,
l’anthropologie gnostique reflétant le même dualisme
fondamental et le même état conflictuel intérieur. L’homme ne se
sent plus „chez lui” en ce monde dont il perçoit la rationalité
hostile et angoissante, puisque cette expérience fondamentale,
passionnément vécue par l’être humain, le fait sortir finalement de
son heureuse cohabitation avec la nature et avec le cosmos, par la
proclamation de la fin du panthéisme, mais aussi par le recul vers
une mentalité mythologisante, archaïque, peuplée de personnages
anti-divins, opprimants pour l’homme. Néanmoins, dans son
11
STELIAN MANOLACHE, Op. cit., p. 12.
12
HANS JONAS, Gnosis, 1978, p. 33; apud STELIAN MANOLACHE, Op. cit.,
p. 12.
13
STELIAN MANOLACHE, Op. cit., p. 33.
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