revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...
revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...
revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
de la Connaissance blotties dans les profondeurs du corps de la<br />
matière. La Gnose et l’immortalité seront les deux pôles autour<br />
desquels va osciller, dramatiquement, le processus-itinéraire entre,<br />
d’une part, la souffrance de la mort, comme expérience catabatique<br />
„de la naissance” de l’homme déchu – rejeté – dans l’éternité de la<br />
mort ou la matière ténébreuse, et, d’autre part, la mort de la<br />
souffrance en tant qu’expérience mystique, anabatique, de<br />
l’homme chuté dans les ténèbres de la mort, par l’éternalisation de<br />
la vie dans la lumière du Plérome, à travers la mort spirituelle.<br />
Autrement dit, au centre des préoccupations du gnosticisme se<br />
trouvera le problème ontologique, qui, en fait, signifie une<br />
négation de l’idée d’ontologie, une pseudo-existence, qui relève du<br />
Non-Être, ce dernier étant vu et décrit dans la vision gnostique<br />
comme „un vide”, ou comme une „existence dépourvue de sens”<br />
de la gnose du Démiurge, aliénation contre laquelle Théodote,<br />
gnostique du II e siècle, faisant appel au concept de „grain de<br />
Lumière du Logos de Jésus, notre Lumière” (Théodote, 35, 1)<br />
écrira que cette aliénation a été la raison de l’intervention „du<br />
Seigneur qui… descendit traçant de nouvelles voies [à la<br />
connaissance et n.n.] au Salut de l’âme” (Théodote, 74, 1-2). 4 Mais<br />
ce sera une autre sorte de connaissance et un autre Salut de l’âme<br />
que ceux du Christianisme. Ce sera un combat entre la Gnosis et la<br />
Pistis, où la Gnosis sera une délivrance de l’Être, à travers une<br />
connaissance spéciale, caractérisée par un certain mode<br />
d’être/d’exister, mais aussi par un certain mode de devenir dans le<br />
monde, qui aura pour résultat l’apparition d’une vision originale<br />
sur le destin de l’homme et du monde. Longtemps avant Martin<br />
Heidegger et Jean-Paul Sartre (les pères des descriptions<br />
angoissantes de «Sein und Zeit» et de «L’Être et le Néant»),<br />
l’homme gnostique découvrira cette nouvelle dimension de la<br />
religion, de la Rédemption, de «l’être de l’au-delà», mais aussi de<br />
„l’abolissement de l’existence terrestre”, qui le fera prisonnier d’un<br />
dramatique désespoir existentiel ; le gnostique se sentira un<br />
„Étranger” – un Allogenes, tel qu’il est désigné dans le III e traité du<br />
XI e Codex de la Bibliothèque de Nag Hammadi. Un „étranger”<br />
qui, selon Lamartine, est cependant „un Dieu déchu qui se rappelle<br />
4 Apud LUCIAN GROZEA, Gnoza. Jocurile fiinţei în gnoza valentiniană<br />
orientală, Ed. Paideia, 2001, p. 151.<br />
45