revista arhiepiscopiei craiovei, arhiepiscopiei râmnicului, episcopiei ...

séparent de la signification collective donnée par les noms plus
généraux. 21 "Quand donc deux hommes ou même plus sont pris
ensemble dit Saint Basile, comme Paul, Sylvain et Timothée, et
que l'on cherche une définition de la substance humaine, on ne
donnera pas une définition de cette substance pour Paul, une autre
pour Sylvain, une autre encore pour Timothée; mais les termes qui
auraient servi à montrer la substance de Paul s'adapteraient aussi
aux autres et ils sont consubstantiels entre eux, ceux qui sont
désignés par la même définition de la substance". 22
Après cette introduction Saint Basile essaie de cerner de
plus près le problème. "Nous affirmons donc ceci: ce qui est dit
d'une façon propre (ιδιως) est indiqué par le mot hypostase". 23
Voilà donc introduit le terme litigieux. Comme nous savons, les
notions d'ousia (essence), ou de physis (nature), ne posaient déjà
plus de difficulté après le concile de Nicée. Le mot homoousios
était devenu le mot reconnu par toutes les Eglises. Mais le mot
hypostase était bien moins nettement conçu, comme le prouvent
les nombreuses discussions à son sujet.
Saint Basile remarque donc qu'un mot de signification
indistincte, comme le mot "homme", peut manifester la nature
d'une chose, mais ne signifie pas la chose qui se tient dessous
(υφεστος... πραγμα) et qui est indiquée proprement par son nom.
Au contraire, lorqu'on dit Paul, on montre la nature subsistante
(υφεστωσαν την φυσιν) dans la chose indiquée par ce nom". 24 Par
deux fois Saint Basile emploie le verbe, υφισθημι, sub-sister, dont
est dérivé le mot hypostasis qu'il faudrait donc rendre par
subsistance. 25 Ce mot désigne une "chose subsistante", une réalité
dont, au delà de sa nature générale, commune, est signifié le
caractère propre.
21
IBIDEM, 38, 2; Lettre 210.
22
IBIDEM, Saint Basile veut préparer le lecteur à la distinction qu'il devra faire
entre la substance divine, commune aux trois Personnes et l'hypostase
particulière à chacune d'elles.
23
IBIDEM, Lettre 38, 3, éd. Courtonne, I, p. 82.
24
IBIDEM, Lettre 38, 3, p. 82.
25
Comme nous avons constaté dans l'introduction, les occidentaux avaient
simplement traduit par substantia le mot; hypostasis. Au IXè siècle, Athanase le
Bibiliothécaire sera plus averti lorsqu'il le traduira par subsistentia pour le distinguer
de l'ousia rendu traditionnellemnt par substantia (MANSI XII, C, 983 BC).
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