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COMPTES RENDUS - AFEC

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Comptes rendus<br />

nés de Dunhuang, en des lieux qui étaient des postes de garnison ; les plus<br />

importants sont ceux de Wuwei I^Jiîc (excavés en 1972 dans la province<br />

du Gansu), qui proposent des prescriptions médicamenteuses, ainsi que<br />

des points et des interdits d'acupuncture et de moxibustion. D'autres documents<br />

analogues venant de divers sites militaires, mis à jour au cours<br />

des trente dernières années, contribuent aussi à nous renseigner au sujet de<br />

la médecine militaire, un sujet encore trop peu étudié.<br />

Quittons les soldats pour rencontrer les devins. On sait que la perception<br />

et la prise en compte de la maladie dans la Chine médiévale ne<br />

peut être séparée de la pensée et de la pratique divinatoires (ce qui, remarquons-le,<br />

a en partie survécu à la tentative de rationalisation scientifique<br />

de la biomédecine, songeons que de nos jours encore l'on consulte toujours<br />

les médecins). En ce sens, la reprise d'un article de synthèse de Marc<br />

Kalinowski sur les écrits mantiques de Dunhuang - déjà paru par ailleurs -<br />

est la bienvenue ("Mantic texts in their cultural context"), dans la mesure<br />

où il y a une grande proximité intellectuelle entre la catégorie dite shushu<br />

HS^I (Nombres-techniques) et la conception du corps, sain ou malade.<br />

C'est cette proximité que Catherine Despeux s'emploie à mettre en valeur<br />

("From prognosis to diagnosis in Tang China") à partir de l'étude du manuscrit<br />

illustré P. 3390, en montrant que la physiognomonie médicale ne<br />

peut se comprendre que si on la replace dans le contexte plus large de la<br />

physiognomonie divinatoire (xiang ren ^@ A ) ; selon l'auteur,<br />

l'importance de cet art sous les Tang expliquerait qu'un médecin tel que<br />

Sun Simiao plaçait, comme méthode de pronostic et de diagnostic,<br />

l'examen de la complexion plus haut que celui des pouls. Dans un ordre<br />

d'idée analogue, Donald Harper ("Dunhuang iatromantic manuscripts"),<br />

examine les textes de iatromancie, cette dernière étant caractérisée par<br />

l'association de la maladie avec le monde des esprits, l'utilisation des<br />

systèmes calendériques et hémérologiques et des traitements magicoreligieux.<br />

C'est encore dans ce cadre de pensée mantique que doit se comprendre,<br />

pour Liu Lexian ("Love charms among the Dunhuang manuscripts")<br />

un petit traité, inscrit au dos du manuscrit P. 2610, donnant des recettes<br />

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