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COMPTES RENDUS - AFEC

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Comptes rendus<br />

au Jiangxi, ou Lu Kun, au Shanxi), porte néanmoins en lui l'idée d'un contrat<br />

entre l'État et ses administrés à l'échelle locale.<br />

8<br />

Outre les textes normatifs publiés par Hongwu, à la valeur quasi sacrée, il<br />

faudrait ajouter ceux publiés dans les deux grandes autres périodes de refonte<br />

de la législation administrative, les règnes de Chenghua-Hongzhi et de<br />

Wanli (les deux éditions du Huidian, compilées pour répondre aux critiques de<br />

fonctionnaires déplorant vides juridiques et obsolescence des lois, datent<br />

d'ailleurs de ces époques). Mais la constitution imaginaire des Ming devrait<br />

aussi inclure le terme vague, mais si fréquemment cité, de gushi (« les anciens<br />

usages veulent que ... »), celui de li (au sens large de « il est d'usage de ... »<br />

ou au sens précis de « les lois additionnelles [du Code ou du Huidian] veulent<br />

que ... »). Par leur valeur exemplaire, les Classiques et les précédents historiques<br />

devraient compléter cette constitution.<br />

P. Kuhn parle de « projet constitutionnel » (à partir de Wei Yuan, cf. Les<br />

Origines de l'État chinois moderne, Paris, Éditions de l'EHESS, 1999). P.-E.<br />

Will se risque, de son propre aveu « un peu audacieusement », à évoquer le<br />

« contrôle constitutionnel de l'excès de pouvoir sous la dynastie des Ming » (in<br />

Mireille Delmas-Marty et Pierre-Etienne Will (éd.), Tradition chinoise, Démocratie,<br />

Droit, à paraître aux éditions Fayard).<br />

9<br />

Confucianisme et taoïsme, Paris : Gallimard, Bibliothèque des Sciences humaines,<br />

2000, p. 141-142.<br />

10<br />

J. Meskill, après avoir montré que les académies, sous les Ming, attiraient la<br />

fine fleur des hauts fonctionnaires et contribuaient à entretenir le factionnalisme,<br />

concluait son étude en relevant que : « In one sensé, the history of académies<br />

in the Ming may thus be seen as a confirmation of impérial despotism »<br />

(Académies in Ming China, 1982, p. 159). Cette position ambivalente (critique<br />

sans détour du gouvernement et lobbying effréné pour y entrer) caractérise aussi<br />

les sociétés littéraires de la fin de la dynastie et celles des « purs » des années<br />

1830 étudiées par J. Polachek.<br />

11<br />

II l'a fait ailleurs, et de façon mesurée : « Civil society is not a reality but a<br />

concept », disait-il en 1993 ("Auto-Organization in Chinese Society", in<br />

T. Brook, B. Michael Frolic (éd.), Civil Society in China, Armonk, London :<br />

M. E. Sharpe, 1997, p. 21). Voir aussi son introduction à ce même ouvrage,<br />

«The Ambiguous Challenge of Civil Society », p. 3-16. L'un des atouts de<br />

T. Brook dans le débat sur la société civile est qu'il connaît non seulement les<br />

Ming, mais aussi les périodes postérieures, y compris la situation contemporaine<br />

(voir son étude du Printemps de Pékin Quelling the People). Pour une<br />

réflexion comparatiste sur le terme « société civile », voir Thomas A. Metzger,<br />

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