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COMPTES RENDUS - AFEC

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Comptes rendus<br />

Zhao Bg) comme dans la théorie, avec les avertissements de Wu Qi ^|B<br />

et du Liutao /"slâ (Les Six Fourreaux, p. 268-269) sur les terrains vulnérables<br />

à l'inondation, que le chef de guerre doit éviter. Le Taibai yinjing<br />

contient le premier emploi du terme shuigong /Rlft (« attaque par l'eau »),<br />

à une époque où ce procédé vient naturellement à l'esprit de tout général<br />

en campagne. L'importance du terrain (présence de cours d'eau et d'un<br />

relief propice) dans sa mise en œuvre en a certainement limité l'emploi, et<br />

la réflexion des stratèges à son propos. Cependant, au-delà de<br />

l'exploitation des intempéries contre l'ennemi (routes devenant bourbiers,<br />

crues naturelles, etc.), l'attaque par ou contre l'eau a connu au fil des<br />

siècles plusieurs formes, plus ou moins couronnés de succès et bien illustrées<br />

par notre auteur.<br />

Elle peut d'abord viser à priver l'ennemi d'eau, rejoignant l'emploi<br />

stratégique de l'incendie des récoltes ou du fourrage sur pied. Il s'agit<br />

d'empoisonner ou de contaminer puits et rivières, de camoufler sources et<br />

points d'eau, de garder ou de détourner ceux dont on peut s'assurer la<br />

possession. À l'inverse, il convient de veiller à la sécurité de son propre<br />

approvisionnement en eau, en particulier lors des marches. La menace du<br />

poison implique l'art de le détecter, de s'en prémunir en recreusant les<br />

puits, en évitant les eaux stagnantes.<br />

La forme la plus connue et répandue de l'attaque par l'eau reste évidemment<br />

l'inondation, facilitée par le réseau de cours d'eau et de canaux<br />

de la Chine du Sud, par le besoin d'endiguer des fleuves puissants, de<br />

recourir à l'irrigation. Elle prend ces formes : la ruptures des digues ou le<br />

barrage des rivières pour faire monter leur niveau, le détournement du<br />

cours d'un fleuve, pour noyer l'ennemi, ou au moins lui rendre une vie<br />

amphibie particulièrement pénible, miner ses fortifications, sans compter<br />

que l'épidémie et les rats ne tardent pas à se manifester dans de telles<br />

conditions.<br />

Une variante, à l'effet passager, mais ô combien destructeur, que<br />

R. D. Sawyer appelle water ram, consiste à libérer brusquement la retenue<br />

d'un barrage, contre les troupes ou les ouvrages défensifs.<br />

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