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Comptes rendus<br />
l'auteur se présente comme metteur en scène, spécialisé dans le théâtre<br />
qualifié de Asian, ce qui englobe Inde, Chine et Japon.<br />
L'étude entend ne prendre en compte que les représentations dites<br />
privées, jia ^, qualifiées « de l'élite », eu égard à leur haut niveau de<br />
professionnalisation, cela dans le cadre du règne officiel de la dynastie des<br />
Ming. L'exposé se déploie en treize sections qu'il y aurait peut-être eu<br />
intérêt à regrouper en plusieurs parties différemment articulées : les deux<br />
premières font office de bilan, l'une historique du genre, l'autre état des<br />
études. Les sections 4 et 5, consacrées aux comédiens, origine et formation,<br />
sont encadrées par l'examen de la situation des propriétaires de troupes<br />
privées et par celle de l'état de leurs relations avec leurs employés. Ensuite<br />
s'insèrent deux sections prenant en considération la sensualité des spectacles.<br />
Les sections 9, 10 et 11 s'attachent au chant, à la gestuelle et à la<br />
direction d'acteur. La mobilité de l'espace assigné à la représentation est<br />
traitée à l'avant-dernière section, la dernière se consacrant aux principes<br />
théoriques de l'art de la mise en scène.<br />
L'auteur se targue d'avoir ainsi présenté pour la première fois une<br />
introduction systématique à l'art de la mise en scène à l'époque des Ming<br />
en examinant quelque 1 700 volumes de documents et en assistant à une<br />
centaine de représentations d'opéra traditionnel chinois, sans compter ses<br />
recherches sur le terrain des bâtiments d'époque Ming, outre la sensibilité<br />
que lui aurait procurée son expérience de metteur en scène de zaju, kabuki<br />
et Sanskrit dance drama.<br />
L'exposé fait principalement appel aux témoignages des lettrés passionnés<br />
de théâtre-opéra. Aussi prend-il parfois l'allure d'une marqueterie<br />
de citations commentées, traductions où l'on ne peut que se féliciter que le<br />
texte d'origine soit souvent reproduit proposition par proposition. Il s'agit<br />
généralement de considérations, souvenirs, anecdotes ou échos de controverses,<br />
nullement de renseignements concrets sur les contraintes de la mise<br />
en scène de représentations d'opéra à la chinoise et moins encore sur les<br />
particularités, à l'époque des Ming, du chant, de la diction, de la gestuelle<br />
ou du costume. L'auteur donne à penser qu'il n'y en aurait pas digne<br />
d'être mentionnées : « AU his works [de Wei Liangfu] evidenced the same<br />
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