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COMPTES RENDUS - AFEC

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Comptes rendus<br />

des savoirs constructifs qui ont permis cet aboutissement : appareils de<br />

structure des murs, mais aussi de parements, tant pour les briques que pour<br />

les pierres, question des mortiers et liants, calcination de la chaux. Si en<br />

Occident, les Romains furent les grands innovateurs en matière de mortier,<br />

il semble qu'il ait fallu attendre en Chine la dynastie des Ming pour voir<br />

leur plein développement lié à la maîtrise de la fabrication de la,chaux.<br />

Différents adjuvants des mortiers sont repérés dans ce champ d'invention<br />

qu'est le domaine de la construction. L'expression chinoise « neufs mortiers<br />

et dix-huit chaux » exprime bien la diversité et l'inventivité du large<br />

éventail de solutions et de recherches menées en matière d'adjuvants :<br />

huiles, céréales cuites, sang de bœuf, riz gluant, fibres de papiers, scories<br />

de houille, sciure de bois, charbon, laine de mouton, joncs. Ce sont ensuite<br />

les modes de calculs et de tracé des voûtes, la détermination des épaisseurs<br />

de pieds-droits, les calculs des flèches et des portées, puis une description<br />

des opérations depuis les fondations jusqu'à la confection des cintres et<br />

l'achèvement des terrasses sur les voûtes. Ces informations précises<br />

s'appuient sur un grand nombre d'ouvrages et de sources chinoises : traités<br />

de construction, dictionnaires des lieux ou des termes d'architecture, monographies<br />

locales, chroniques historiques, rapports sur les procédés techniques<br />

ou encore règlements édictés par l'administration impériale.<br />

C. Bodolec donne une répartition des wuliang dian sur le territoire<br />

chinois. Ils comportent quelques bâtiments civils, mais il semble que ce<br />

soit surtout la construction des monastères bouddhiques qui ait impulsé la<br />

construction de ces « bâtiments sans limites » que sont les wuliang dian, à<br />

la fin du XVI e et au début du XVIF siècle. L'implication du moine chan<br />

Miaofeng ÈM^k (1540-1612) dans la construction de bon nombre des bâtiments<br />

étudiés est abordée en détail à partir des informations transmises par<br />

son biographe et ami Deqing tlSîff (p. 145). Ce moine architecte a bénéficié<br />

des protections impériales et a pu exercer son art à un moment<br />

d'expansion du bouddhisme. Animé d'une grande ferveur religieuse il<br />

dirigea des chantiers dans les plus célèbres sanctuaires bouddhistes tel le<br />

Wutaishan.<br />

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