04.07.2013 Views

COMPTES RENDUS - AFEC

COMPTES RENDUS - AFEC

COMPTES RENDUS - AFEC

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Comptes rendus<br />

collègues, pour qui l'oralité est le signifiant par excellence du langage. Il<br />

traite des modes d'écriture d'une langue taiwanaise qui n'est généralement<br />

pas considérée comme « écrite ».<br />

Par « Taiwanese » (Taiyu Mm) H. Klôter entend la langue parlée<br />

par plus de deux tiers des habitants de Taiwan, langue minnan HUl%, dérivée<br />

de celle des immigrants venus de la côte du Fujian aux XVII e et<br />

XVIII e siècles. L'emploi de ce terme est justifié par la commodité bien<br />

que le minnan ne soit ni la langue officielle de Taiwan, qui est le mandarin,<br />

ni la langue maternelle de tous les habitants. En effet, celle-ci est pour près<br />

de 20 % des usagers le mandarin, pour 12 % le Hakka et pour un peu plus<br />

de 1 % l'une ou l'autre des langues austroasiatiques des populations anciennement<br />

implantées dans l'île.<br />

Dans un chapitre introductif, l'auteur décrit la phonologie du taiwanais,<br />

son histoire lexicale, certains traits syntaxiques et fait l'inventaire des<br />

solutions attestées pour écrire cette langue.<br />

Le deuxième chapitre est consacré aux sources anciennes en caractères<br />

chinois, depuis les premiers textes écrits en minnan au XVI e siècle.<br />

Plusieurs types de documents sont analysés : des pièces de théâtre, en<br />

particulier le Lijingji UtiffB (L'histoire du litchi et du miroir, 1566) ; des<br />

textes écrits en caractères chinois, à partir de la fin du XVI e siècle par des<br />

missionnaires dominicains installés aux Philippines parmi des immigrants<br />

venus de la région de Zhangzhou, au sud du Fujian (présentations de la<br />

doctrine chrétienne, dictionnaires et grammaires, en écritures alphabétiques<br />

ou en caractères) ; des manuels de rimes datant du XIX e siècle, et, de<br />

la même époque, une importante littérature de colportage comportant<br />

surtout des chansons.<br />

Dans le troisième chapitre, l'auteur analyse les écritures alphabétiques<br />

du taiwanais, dont la plus répandue fut la Church Romanization mise<br />

au point autour de Xiamen au début du XIX e siècle par des missionnaires<br />

protestants puis diffusée à Taiwan. La chapitre suivant traite de la période<br />

d'occupation japonaise de l'île (1895-1945), marquée par l'introduction<br />

d'une écriture en katakana et la prise de conscience de la multiplicité des<br />

orthographes en usage.<br />

612

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!