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Langue, langage et parole en éducation - Université François ...

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107A nouveau, lorsque l’on évoque lesquestions de société le groupe An’apparaît que dans inclusion, il n’estpas <strong>en</strong> situation de handicap dans sonquotidi<strong>en</strong>, il n’a pas besoin de seconstruire une id<strong>en</strong>tité <strong>et</strong> ne se s<strong>en</strong>t niatteint par l’image qu’il donne ni dansle besoin d’apporter sa contribution.C’est un fait marquant puisqu’il confirme la frontière qui s’installe <strong>en</strong>tre nos deux <strong>en</strong>tités.La situation de handicap est prégnante pour le groupe B, on peut <strong>en</strong> déduire un besoin plusmarqué d’inclusion. Nous pouvons dire que c<strong>et</strong>te situation place la personne face à l’imagequ’on lui r<strong>en</strong>voie, <strong>et</strong> que ce refl<strong>et</strong> l’atteint <strong>et</strong> acc<strong>en</strong>tue la recherche id<strong>en</strong>titaire comme lebesoin de contribution.La notion d’id<strong>en</strong>tité pourrait se traduire pas je suis, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de mon handicap, jesuis quelqu’un, il n’y a pas à s’interroger, on peut m’appeler autrem<strong>en</strong>t, par ma profession,par ma place, mais pas par mon handicap. L’inclusion, elle, ce serait dire j’apparti<strong>en</strong>s à lasociété, je travaille, je vis je participe à la vie <strong>en</strong> société, « je suis comme tout le monde, pasdiffér<strong>en</strong>t ». L’une ou l’autre de ces formules a été employée par tous.Le groupe B souhaite spontaném<strong>en</strong>t contribuer à la dim<strong>en</strong>sion sociale, les trois personnesont, ou ont eu, des rôles dans des associations liées à la problématique du handicap. Nousnous sommes face à ce que l’on pourrait rapprocher d’un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de devoir <strong>en</strong>vers lasociété, ce groupe veut « apporter sa pierre, militer, servir, aider, faire évoluer, <strong>en</strong>seigner,donner, transm<strong>et</strong>tre » 93 <strong>en</strong> cela le groupe B fait preuve de la citoy<strong>en</strong>n<strong>et</strong>é que l’on peine à luireconnaitre par ailleurs.Nous p<strong>en</strong>sons que la nature, ou tout du moins les conséqu<strong>en</strong>ces du handicap, sont à l’originede la rupture <strong>en</strong>tre nos deux groupes. Dès que nous allons aborder le handicap 94 , nous allonsvoir c<strong>et</strong>te hypothèse se confirmer. En eff<strong>et</strong>, le groupe A nous dit son refus d’être rattaché augroupe « handicap », il ne fait pas non plus appel à la notion de pairs, n’évoque pas lesreprés<strong>en</strong>tations liées au handicap, <strong>et</strong> n’a visiblem<strong>en</strong>t pas à lutter contre ça. Nous pourrionsdire du groupe A qu’il ne se considère pas à part <strong>en</strong>tière dans le groupe « handicap », il n’ad’ailleurs à aucun mom<strong>en</strong>t fait référ<strong>en</strong>ce à un statut particulier.93 Ghyslaine L205-207, L99, 131-131 Delphine L114, L371 Pascal L42-43, L266-267, L37194 Schéma <strong>en</strong> page suivante

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