Langue, langage et parole en éducation - Université François ...

172123124125126127128129130131132133134135136137138139140141142143144145146147148149150151152153154devant une pro… une obligation de licenciement, et bien là je perdrais ma prévoyance.Alors je perdrais la moitié de mes revenus. Alors le système fait que j’ai pas du tout,mais pas du tout…G16 C’est pervers en fait !G16 Ah, oui, c’est pervers, ça c’est pervers ! (…) Et puis mon poste est supprimé. Ce qui faitqu’aujourd’hui ça me donne absolument pas envie de remonter au créneau au niveauprofessionnel. J’ai pas envie, c’est pervers, et franchement, aujourd’hui, si la situationfinancière peut rester comme ça, j’ai retrouvé un sens à…, j’ai, j’ai une place, j’ai, j’aiun sens au niveau du collectif, je sers à quelque chose, je fais partie de la vie du collectifdu social, je suis pas complètement isolée, j’ai une utilité dans ce système, mais j’aipppas une utilité directement professionnelle, d’accord, et pas rémunérée en tant quetelle cette utilité. Certes elle est bénévole, mais au bout du compteee, pourquoi pas ?G17 Bien sûr, pourquoi pas ! Vous parlez de place, pour vous c’est important d’avoir uneplace, un rôle ?G17 Ca me semble, enfin, oui ! Je pense, il me semble bien que pour n’importe qui, même,même quelqu’un qui va choisir d’être marginal, c’est malgré tout le choix d’une identitésociale, quelqu’un qui se place en marge, qui décide de rester, enfin qui décide de rester,j’exagère, je veux dire qui ne va pas se battre pour quitter une situation de RSA, de…voilà par exemple en marge, qu’on considère vraiment en marge, d’assisté ou de je saispas quoi, quelqu’un qui se bat pas pour sortir de ça, il a bien fait un choix par rapport àune société, il a bien fait un choix d’identité « mon identité, c’est d’être marginal ». Jepense qu’on peut pas faire autrement que ça, on peut pas vivre autrement, enfin on peutpas,… il me semble qu’on est, qu’on ssse construit tous aussi par rapport à un collectif.G18 Tout à fait, oui. Je partage complètement votreeeG18 oui ? ça me semble… oui. Et c’est vrai que c’est un gros problème le jour où la maladieet le handicap arrive, ça c’est un gros souci. On pense qu’on peut peut-être continuercomme avant, mais les autres ne nous voient plus du tout de la même manière.Effectivement ça devient beaucoup plus difficile, le regard n’est plus du tout le même.Et puis on doit choisir, on doit réussir à se dire « est-ce que j’me baaats, j’me baaats pas,je vais faire comme si y a rien, je vais gérer pour les autres »… Y a des tas de passagescomme ça hein, qui font que… voilà. La rencontre en direct…, je suis complètement enroue libre par rapport à vos questions, là mais euh… (rires), ça fait rien ?