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Langue, langage et parole en éducation - Université François ...

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109Sur la question des représ<strong>en</strong>tations, le groupe B nous <strong>en</strong> brosse un tableau assez compl<strong>et</strong>. Ilva de celle des employeurs, la leur comme la nôtre vis-à-vis d’eux, des clichés que l’on nousconte avec beaucoup d’humour pour certaines situations <strong>et</strong> une pointe d’amertume pourd’autres, <strong>et</strong> bi<strong>en</strong> d’autres <strong>en</strong>core, ils connaiss<strong>en</strong>t le suj<strong>et</strong>. Quelques illustrations : « Quelquepart, <strong>en</strong>core, indirectem<strong>en</strong>t, on vous dit que vous avez vachem<strong>en</strong>t de chance ! Vous êtesr<strong>en</strong>tière ! », « Je ne p<strong>en</strong>se pas que le handicap physique soit une aliénation m<strong>en</strong>tale,non ? », « handicapé, je ne sais pas comm<strong>en</strong>t ça fonctionne dans la tête des g<strong>en</strong>s, maislimite, ils ont <strong>en</strong>core le plaid sur les g<strong>en</strong>oux, quoi, on les sort le dimanche sur la rue ». 97Le sous-thème statut, le groupe B y fait référ<strong>en</strong>ce à plusieurs reprises, que ce soit dans sonaspect rémunération, déclaration de rev<strong>en</strong>us, ou RQTH où l’on voit que les a priori sontt<strong>en</strong>aces. Mais on le voit apparaître quand on nous parle du milieu protégé qui, lui ne reçoitque des personnes handicapées, ou dans les remarques concernant les catégoriesd’incapacités ou les modalités qui sont propres aux personnes <strong>en</strong> fauteuil roulant. Nousl’avons r<strong>et</strong><strong>en</strong>u parce qu’il pose la question des modalités spécifiques aux personneshandicapées, qui vont la rattacher indirectem<strong>en</strong>t à certaines représ<strong>en</strong>tations <strong>et</strong> <strong>en</strong> mêm<strong>et</strong>emps la RQTH est une qualité, pas un statut.La subjectivité, nous l’avons attachée à l’appréciation, c'est-à-dire que nous ne sommes pasdans une affirmation mais dans l’expression d'une perception de la réalité. Quand on nousdit « Je vois mal comm<strong>en</strong>t on peut changer les choses autrem<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> travaillant lesreprés<strong>en</strong>tations collectives. » c’est subjectif, « y a du handicap physique, mais pas ce quej’appelle pour moi le gros handicap, » là aussi, « faites appel à de grosses <strong>en</strong>treprises, c’estl’année du handicap ! », c’est une réponse subjective, « Je suis pas <strong>en</strong> fauteuil roulantquand même », 98 là c’est la p<strong>en</strong>sée qui le devi<strong>en</strong>t. Il est vrai que la subjectivité rejoint lesreprés<strong>en</strong>tations, mais pas totalem<strong>en</strong>t. Les représ<strong>en</strong>tations, on voudrait ne les placerqu’extérieures à soi, mais nous sommes pétris de nos propres représ<strong>en</strong>tations, elles ne sontpas que collectives, elles s’<strong>en</strong>tremêl<strong>en</strong>t, d’où c<strong>et</strong>te arrivée de la subjectivité. Et là, nousr<strong>et</strong>rouvons les deux groupes au compl<strong>et</strong>, car nul n’est exempt de préjugés. Si effectivem<strong>en</strong>tGhyslaine <strong>et</strong> Delphine arriv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tête, c’est parce qu’elles ont placé une partie de leurdiscours sur des faits extérieurs.Pour trois personnes le handicap induit une difficulté à gérer le temps, pour trois raisonsdiffér<strong>en</strong>tes d’ailleurs, nous l’avons conservé comme indicateur à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte.97 Ghyslaine L 257-259 Delphine L 356-357 Pascal L 179-18098 Ghyslaine L 391-392 Delphine L 309-311 Pascal L 278-279 Marie L 219

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