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Langue, langage et parole en éducation - Université François ...

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136La problématique qui s’<strong>en</strong> dégage ne notre approche conceptuelle m<strong>et</strong> <strong>en</strong> exergue ladim<strong>en</strong>sion que nous souhaitions aborder <strong>et</strong> que l’on trouve dans le sous-titre de ce mémoire :« peut-on (re)m<strong>et</strong>tre l’humain au c<strong>en</strong>tre des dispositifs ? » Nous nous sommes appuyée surtrois types d’investigations : l’observation dans le cadre de manifestions ou réunions <strong>en</strong>rapport avec notre suj<strong>et</strong>, les témoignages de cinq personnes handicapées ayant eu à gérer un<strong>et</strong>ransition professionnelle <strong>et</strong> une base de données constituée à partir de plus de 300candidatures prés<strong>en</strong>tes sur notre lieu de stage. Nous livrons l’ess<strong>en</strong>tiel de nos conclusions.La première conclusion que nous pouvons tirer est que les trois méthodes d’investigation secomplèt<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> converg<strong>en</strong>t pour nous donner un aperçu de la situation des personneshandicapées <strong>en</strong> recherche d’emploi qui nous semble alarmante. La s<strong>en</strong>sation du mal-être despersonnes comme l’impression de pesanteur que nous avions ress<strong>en</strong>ties sur le terrain seconfirme au cours des <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s. Le malaise est profond <strong>et</strong> nous avons clairem<strong>en</strong>t constatéles difficultés de communication récurr<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>tre l’organisation <strong>et</strong> ses bénéficiaires,témoins d’une relation vécue sous le signe de la domination par les personnes.Au travers des témoignages, nous avons id<strong>en</strong>tifié deux groupes qui ne se rejoign<strong>en</strong>t pas dansleur rapport à la société. Nous avons vu que la nature du handicap ou de ses conséqu<strong>en</strong>cespourrai<strong>en</strong>t expliquer ce fait. La prés<strong>en</strong>ce de ces deux groupes nous interpelle puisque leurdénominateur commun est la RQTH. Cela pose clairem<strong>en</strong>t la question de l’individualisationdes parcours <strong>et</strong> des moy<strong>en</strong>s à <strong>en</strong>visager pour la r<strong>en</strong>dre possible.Le point que vi<strong>en</strong>t confirmer l’analyse des candidatures, c’est que handicap rime avec faibl<strong>en</strong>iveau de formation <strong>et</strong> de qualification. Nous pouvons <strong>en</strong>visager que la faiblesse du niveausoit relative à la car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> formation initiale pour le handicap inné, <strong>et</strong> soit consécutive aufait que le handicap acquis touche principalem<strong>en</strong>t les faibles niveaux de qualificationprofessionnelle. Au vu des résultats de notre analyse, du mode de fonctionnem<strong>en</strong>t des OPS<strong>et</strong> de l’objectivation dont ils sont tributaires, de l’ori<strong>en</strong>tation fréqu<strong>en</strong>te <strong>en</strong> milieu protégé,nous pourrions dire que les conditions actuelles contribuerai<strong>en</strong>t à maint<strong>en</strong>ir le niveau au basde l’échelle. Cela n’est pas sans conséqu<strong>en</strong>ce sur la précarité affichée de l’emploi. L’étudedes candidatures nous révèle que 44% des personnes ont un parcours exclusivem<strong>en</strong>tcomposé de CDD, 86% pour les jeunes. Le chiffre, réduit à la moy<strong>en</strong>ne, pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte lehandicap acquis sans que l’on sache à quel mom<strong>en</strong>t de la carrière il est v<strong>en</strong>u modifier leparcours. Il serait intéressant de corriger ce chiffre avec les données réelles, c'est-à-dire d<strong>en</strong>e regarder le parcours qu’après la surv<strong>en</strong>ue du handicap, <strong>et</strong> nous obti<strong>en</strong>drions probablem<strong>en</strong>tun chiffre n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t supérieur.

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