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Le Merblex

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ions combien de temps l’épidémie durerait. Nous pressentions<br />

seulement que le mal devait atteindre la crasse la plus parfaite<br />

avant de nourrir la divine poussée. Chacun lui donnait un petit<br />

coup de pouce en somme, au bonheur. Nous étions « dans la<br />

mouise » comme disait la Bouche, des bubons à la place du<br />

cœur. Chez les « esprits élémentaires » du bas astral, au contraire,<br />

c’était la grande ripaille. Faut dire qu’en énergie, on leur<br />

offrait du premier choix. Je les voyais moi, pomper nos fluides<br />

mentaux et nos résidus psychiques… y’en avait plein nos poubelles<br />

cardiaques. Je serais sorti de ma peau pour entrer dans<br />

celle d’un autre tellement j’étais mal, moi. Mon œil ne restait<br />

pas à mon front, je le dirigeais vers le ciel où Maât m’enseignait<br />

comment reprendre puissance sur mes ennemis. Je me décorporais.<br />

L’heure de la dernière prise de bec sonna. Solennellement,<br />

Léopold et Clara nous annoncèrent qu’ils allaient divorcer. On<br />

comprenait maintenant qu’ils n’avaient fait que « légaliser leur<br />

situation » en passant devant le maire. Philipe et moi devions<br />

nous prononcer. Voulions-nous continuer la balade avec le<br />

meilleur ou le pire ? Si nous répondions « avec papa » et que la<br />

séparation n’avait pas lieu, elle ne manquerait pas de nous le<br />

faire payer, la furie. Si nous choisissions Clara, nous étions condamnés<br />

à vivre sur la poudre, nous ne passerions pas au travers,<br />

sans parler de la peine que l’on ferait à Léopold. Pendant les<br />

jours qui suivirent, une espèce de compétition s’engagea entre<br />

nos « rapents », chacun essayant de faire valoir à nos yeux son<br />

manque de qualité inhumaine et de nous donner l’image du tuteur<br />

idéal.<br />

Allongés sur le dos, les yeux grands ouverts dans le noir,<br />

nous écoutions Phyl’et moi leurs négociations, dont on ne percevait<br />

que quelques bribes de phrases inintelligibles. Sans doute<br />

étaient-ils enfermés dans le palais des glaces de leur chambre à<br />

coucher… coucher ?<br />

« Suite au prochain numéro fit Philippe.<br />

– 135 –

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