Le Merblex

C’était un choc pour le grand simba, pourtant elle était bien roulée…
Elle prit les choses en main pour diriger les opérations…
Rien à faire, ma virgule restait au point mort. Je savais plus où
me fourrer. Au lieu de prendre ça bien, elle s’est énervée Carmen.
Elle m’a mitraillé un tas de points d’exclamation, honte
sur moi. J’avais des sueurs, des tremblements… J’voyais ma
mère ! L’autorité qui débarquait pour me re-casser la baraque.
Je me suis rhabillé, reboutonné la parenthèse, j’ai raqué, puis
salut ! J’étais pas fier pour ma première conquête occidentale…
J’comprenais pas.
J’ai pataugé un bon moment avant de trouver un taxi.
C’était pas mon jour cette nuit là. Pour le comble, quand je suis
arrivé sur les docks, je trouvais plus mon rafiot ! Je me suis tapé
le quai de long en large, en pensant qu’il avait schifté dans un
autre bassin… Nada. Il avait appareillé une heure plus tôt.
Vers les sept du mat’, j’ai vu arriver Mathéo qui regagnait
son bord. Je lui racontais ma mésaventure… Quand il eut fini de
rigoler, il me demanda si j’avais mon livret de marin sur moi ?
Je l’avais. Je ne me séparais jamais de mes papiers personnels.
« Ben hé alors, tu t’en fais pas mon pote, on va t’enrôler sur
l’Etoile.
– Merde ! C’est la cata !
– C’est comme ça… C’est le destin…
– Y vont m’enrôler comme ça… sans formalité ?
– Si je te le dis ! On manque de personnel à bord. Laisse
moi faire té, je vais te présenter au commissaire de bord… c’est
juste un coup de tampon sur de la paperasse…
– Et pour mon bac ?
– On va télégraphier au commandant que tu es reparti avé
nous ôtres, té… te compliques pas la vie va. Contre le destin, tu
peux pas lutter, alors… »
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